Les rencontres se multiplient pour une sortie de crise qui secoue le monde du football malien depuis le 10 janvier et la tenue de l’Assemblée générale de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT).
Après la rencontre entre une délégation de la Société civile composée de la Coordination des associations féminines et ONG (CAFO), de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA) et du Conseil national des jeunes (CNJ) et le Comité exécutif de la FEMAFOOT, le Comité national olympique et sportif (CNOS) et une délégation de l’UJMA viennent à leur tour de rencontrer séparément le Collectif des clubs contestataires.
Selon un responsable du Collectif des clubs contestataires qui a requis l’anonymat, les deux rencontres ont eu lieu la semaine dernière à l’initiative, précisera-t-il de l’UJMA et du CNOS. «On les a rencontré séparément et les deux rencontres portaient sur la crise qui secoue le monde du football depuis plusieurs mois, a confié notre interlocuteur. Les deux rencontres se sont déroulées dans une bonne atmosphère, surtout avec la délégation des jeunes musulmans», ajoutera-t-il, avant de réitérer la disponibilité du Collectif des clubs contestataires au dialogue pour trouver une solution à la crise.
Il convient de dire que c’est le ministère des Sports qui a demandé l’intervention du Comité national olympique et sportif pour ramener la paix entre les deux parties qui sont en conflit depuis plusieurs mois. La crise a atteint son paroxysme fin avril avec la décision de la FEMAFOOT de déclarer forfait général le Djoliba, le CSK, le COB et Avenir de Tombouctou en application de l’article 38 du règlement spécial du championnat qui stipule que tout club qui déclare forfait trois fois consécutivement ou non, est déclaré forfait général pour le reste de la saison.
Depuis, il règne une vive tension entre d’une part la FEMAFOOT et le Collectif des clubs contestataires et d’autre part, entre les supporters des clubs sanctionnés (notamment les inconditionnels du Djoliba) et ceux des autres équipes.
D’un côté, le Collectif des clubs contestataires exige le départ pur et simple du président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra qu’ils accusent «de malversations financières et de violations des textes» et de l’autre, l’instance dirigeante du football national rejette en bloc ces accusations et martèle que les sanctions infligées aux quatre clubs cités plus haut (relégation en 2è Division) ne seront jamais levées.
Ainsi, depuis plusieurs mois, les deux parties sont à couteaux tirés et multiplient les déclarations va-t-en-guerre par médias interposés. Et de janvier jusqu’à la date d’aujourd’hui, aucune rencontre n’a eu lieu entre les parties en conflit et chacun reste campé sur sa position.
Question : l’UJMA et le Comité national olympique et sportif réussiront-ils à convaincre leurs interlocuteurs à se retrouver autour d’une même table et à signer la paix des braves ? C’est tout le mal qu’on peut souhaiter pour le ballon rond malien qui reste le grand perdant de cette crise qui n’a que trop duré et qui risque d’avoir des conséquences désastreuses pour les sélections nationales notamment les équipes nationales junior et cadette qualifiées pour le Mondial de leur catégorie.
S. B. TOUNKARA
Ligue de football de Kayes : LE NOUVEAU DEPART !
C’est le rendez-vous de la saison pour le monde du football de la première Région. Le 31 mai prochain à Kita, sera élu le nouveau président de la ligue de football de Kayes. La particularité de cette élection, c’est le fait qu’il n y a qu’un seul candidat en lice : Cheick Kanté président du District de Nioro. Pour la première fois, les 7 Districts que compte la ligue de la première Région, à savoir Kayes, Kita, Nioro, Kéniéba, Bafoulabé, Diéma et Yélimané ont, en effet, décidé de porter leur confiance sur le même candidat et les représentants des 7 Districts se retrouveront tous le 31 mai dans la capitale de l’Arachide pour cette élection qui suscite déjà beaucoup d’espoirs dans le monde du football kayesien. Pour certains, le futur président de l’instance dirigeante du football de Kayes a déjà relevé le plus grand défi en réussissant à réunir l’ensemble des 7 Districts de la Région autour de sa candidature. «On ne peut rien gagner dans la division, Cheick Kanté l’a bien compris raison pour laquelle il a d’abord cherché à rassembler tout le monde», souligne un responsable sportif de la Région qui pense que le 31 mai marquera le début d’une nouvelle ère pour le football de Kayes.
Comment Cheick Kanté a-t-il réussi à convaincre les responsables des Districts à tourner la page des querelles de personnes pour faire bloc derrière une seule équipe et mener le seul combat qui vaille, à savoir le développement du football de la Région ? «Pour moi, on ne peut rien réussir dans la division, la Région a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils. Chacun doit se sentir concerné par le développement du football local, ma vision a toujours été de travailler en bonne intelligence avec les gens», répond celui qui a fondé le Djoliba de Ségou et le Centre Siba-Foot de Kayes, avant d’être porté à la tête du District de Nioro sa ville natale. Inspecteur des douanes de son état, Cheick Kanté a déjà élaboré un plan stratégique de développement qui s’article autour de 7 grands points. Entre autres on peut citer la détection des jeunes talents à travers l’organisation de compétitions d’âge, l’instauration d’une bonne gouvernance, le renforcement des infrastructures sportives et des capacités des techniciens de la Région et la mise en place d’un mécanisme de surveillance et d’évaluation des performances. Mais la priorité des priorités, indiquera le futur patron de la ligue de Kayes, «c’est le retour de la première Région dans l’élite». «Cela fait cinq ans que la ligue de Kayes est absente en première Division, ce n’est pas normal, surtout quand on sait que Kayes a été la première ligue de l’intérieur à remporter la Coupe du Mali en 1987. La place de Kayes se trouve en première division», martèlera Cheick Kanté en promettant, s’il est élu, «de tout mettre en oeuvre pour un retour de Kayes dans l’élite dans un bref délai».
S. B. TOUNKARA
Coupe du Mali : LE FC GAOUSSOU S’OFFRE LE CSK
24h après le Stade malien et l’USFAS qui ont écarté Yeelen Olympique (3-1 a.p) et Djabantou (4-0), le FC Gaoussou, et l’AS Police ont également validé leur ticket pour la phase fédérale en dominant, respectivement le CSK (3-2) et l’ASOM (1-0). Les Bleus de Gaoussou créent ainsi la première sensation de Dame coupe et seront les invités surprises de la phase fédérale. Avant la rencontre, personne n’aurait parié sur les champions du District, surtout quand on sait que ces derniers ont accumulé les contreperformances lors de la phase aller du championnat (3 victoires, 1 nul et 3 défaites). Mais d’entrée de jeu, le FC Gaoussou a affiché ses ambitions en débloquant le tableau d’affichage grâce à Mamadou B. Diallo (1-0, 6è min). Peu après le quart d’heure initial, Mamadou Sow double la mise pour son équipe (2-0, 24è min), avant de voir le CSK réduire le score à 2-1 (but de Mohamed Keïta, 31è min). C’est sur ce score à l’avantage du FC Gaoussou que les deux équipes iront à la pause.
Au retour des vestiaires, le CSK tente de refaire son retard, mais ce sont les champions du District qui se montrent plus efficaces devant le but adverse. A l’entame du dernier quart d’heure, ils portent le score à 3-1 grâce à l’avant-centre Moussa Tounkara et malgré le but de Mamadou Sacko (3-2, 79è min), c’est le FC Gaoussou qui se qualifiera pour la phase fédérale de Dame coupe. En deuxième heure, l’AS Police compostera également son ticket en battant l’ASOM par la plus petite des marges (1-0). L’unique but de la partie porte la signature de Seydou Maréga qui a frappé peu après la demi-heure (1-0, 31è min).
S. S. KAMISSOKO