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COVID19: l’analyste Chérif Haïdara donne une explication très pertinente.

Les vases communicants !
En mécanique des fluides, le principe des vases communicants dit qu’un liquide qui remplit des récipients, reliés entre eux à leur base et soumis à la même pression atmosphérique, s’équilibre à la même hauteur dans chacun d’eux. Ceci est vrai quels que soient leur forme et leur volume. Quels rapports celà a-t-il à avoir avec la pandémie actuelle du CODIV 19 ? Eh bien c’est la contamination et la distribution.


Quelque soit votre confinement, votre attention, votre délicatesse vous risquez le phénomène des vases communicants par l’indélicatesse de seulement une et une seule personne dans votre entourage pour menacer votre intégrité physique et peut être votre vie. Quand Aïda O. Hamahady, habituellement casanière et méticuleuse dans ses gestes, présenta des signes avant-coureurs qui décrivent l’épidémie, ensuite la pandémie du 21ième siècle, ne se doutant de rien de particulier étant donné qu’elle traine un asthme belliqueux depuis des années déjà avait fait sa décharge sur cette pathologie respiratoire qu’elle connait si bien. Résidant dans un des états les plus touché aux Etats Unis (l’état de New York) par le SARS-CoV-2, nom scientifique du Coronavirus, Aïda ne se sentait pas concernée par cette réquisition de rester confinée chez elle, elle y était depuis deux semaines déjà. Comment pouvait-elle soupçonner cette infection sans thérapie dans ces quatre murs? Non, elle ne se doutait de rien jusqu’à ce que ses voisins (roomates), un septuagénaire et une jeune dame, la trentaine environ, soient testés positifs.
A cet instant, notre sœur va commencer par réaliser que son isolement, son retrait des interactions sociales ne l’ont pas préservés de l’inévitable. Mais diantre comment est-ce possible ? Quand elle apprit du gouverneur Cuomo l’ordre de rester confiné, Aïda redoubla de vigilance jusqu’à la paranoïa, mais c’était sans compter sur l’environnement, sur ceux qu’on voit comme les derniers à être les vecteurs de notre malheur, oui ceux qui sont comme des frères ou des sœurs, des pères ou des mères bref, ceux qui sont comme nous-mêmes. Donc, en une minuscule fraction d’inadvertance, de socialisation on peut être foudroyé par l’invisible virus ? Mais alors qui des voisins ou de la maid (femme de ménage) chargée du nettoyage a fait venir « la mort » dans ma citadelle ? C’est donc bien réelle cette histoire ahurissante ? Tant de questions qu’elle n’arrêta pas de se demander. Abattue, abasourdie mais courageuse elle ira se faire ausculter par son médecin traitant. La période d’incubation variant de 5 à 20 jours, Aïda est dans l’attente des résultats qui, sauf par miracle, diront le contraire des soupçons du docteur.
La dangerosité
Il ne faut pas confondre le CODIV19 à la grippe saisonnière appelée Influenza il est beaucoup plus dangereux en terme d’effets, en terme de contagion et plus létale. Tenez ! l’Influenza tue environ 0,8% de la population tandis que le CODIV19 en tue beaucoup plus. En Corée du Sud, par exemple, son taux de mortalité est entre 0,8% et 0,9% alors qu’en Italie, pays le plus touché, ce taux est compris entre 8% et 10%. Le Coronavirus tue 80 à 90 fois plus que la grippe saisonnière. Là où il est redoutable c’est son potentiel de distribution, il se présente comme une des maladies les plus contagieuses qui puisse exister. L’indice scientifique qui jauge de cette propension à la contamination est nommé R 0 (lisez R zéro). A titre d’illustration, la Grippe Espagnole qui sévit entre 1918 et 1919 et qui décima entre 5% et 10% de la population mondiale avait un R 0 contenu entre 1,7 et 2,2 autrement, une personne contaminée peut en contaminer entre 1,7 et 2,2 personnes tandis que celui de la grippe saisonnière (Influenza) est de 1,2 cet indice monte entre 4,7 et 6,6 personnes pour le CODIV19 ce qui voudrait dire qu’il n’est pas possible de l’arrêter avec des méthodes ordinaires. Même en confinant 70% de la population on ne fait que réduire cette contagiosité (R 0 descend entre 2et 3) et non la stopper. Ensuite, la première attaque de ce virus est moins virulente que la deuxième, exactement comme ce fut le cas de la Grippe Espagnole. On n’est pas encore sorti de danger quand on se sent mieux après sa première frappe. Sa récidive trouve notre système immunitaire affaibli et déphasé par sa puissance. Or, pour développer un vaccin efficace contre cette SARS-CoV-2 prendra au minimum un an.
Que faut il-faire ?
Les vieilles marmites font toujours les meilleurs repas dit-on, les anciennes méthodes nous interpellent ici. 40 jours d’isolement pour au moins 85% de la population couperont la courroie de transmission utilisée par ce virus et subséquemment sa « mise à mort ». Le Coronavirus accède nos cellules tel le récepteur A.C.E 2 et autres en s’y connectant par ses propres récepteurs (C.D. 147 ; 209 ; 299 … notamment). Pour tuer ce virus rien de plus efficace que le savon qui a le potentiel de dissoudre sa membrane cellulaire faite de lipide (graisse). Une fois dissoute le virus n’a plus la capacité de s’accrocher à nos cellules et devient inactif (meurt). L’hygiène devient capitale dans le combat contre le SARS-CoV-2.
Pendant que les pays les plus puissants sont affolés par le COVID19, nous constatons une négligence, une légèreté, voir même une désinvolture de nos concitoyens en Afrique se cachant derrière des arguments les plus fallacieux pour défier les ordres gouvernementaux du cantonnement. Aïda n’a pas les mots assez durs pour fustiger cette attitude irresponsable et suicidaire. S’inspirant de son cas, elle qui, malgré ses précautions drastiques et son naturel à demeurer encastrée chez elle ne fut pas épargnée par son voisinage ne s’explique pas ce déni, ce mensonge que l’Afrique est immune aux dégâts du CODIV19 et que ce soit une maladie que de blancs.
Nous prions pour Aïda afin qu’elle recouvre sa santé et nous nous joignons à son appel de sensibilisation et de mise en garde pour tous ceux qui circonscrivent cette pandémie à une zone géographique, à une pigmentation de la peau ou à une catégorie d’âge. Le CODIV19 est réel et ses ravages sont visibles. N’inversons pas l’ordre des évidences, mieux vaut prévenir que guérir, aussi, quand nous aurons fait tout ce qui est en nos pouvoirs humainement d’abord, nous pétitionnerons pour l’intervention du pouvoir Divin en suite pas avant
Haïdara

Source: Malijet.Co

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