Si la presse est considérée comme le quatrième pouvoir démocratique, force est de reconnaitre qu’au Mali, ce pouvoir souffre, pratiquement, plus que les autres. L’aide à la presse, cet appui des autorités étatiques aux entreprises de presse malienne, ne fonctionne plus comme auparavant, déplore Bandjougou Danté, président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL), à l’entame de la conférence de presse du mardi dernier.
Les entreprises de presse malienne ont été foudroyées par cette pandémie de covid-19 sans pour autant qu’elles reçoivent un appui conséquent des autorités de l’État. Une situation que les faîtières de la presse ont jugé déplorable.
Des rencontres
Au cours de leur rencontre avec le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, ces derniers jours, les faîtières de la presse n’ont point manqué à leur devoir de porte-voix de toute la presse malienne. En raison de la Covid-19, elles ont demandé qu’une aide indirecte soit accordée aux entreprises de presse malienne afin de leur éviter de fermer les portes. En plus de cela, la réduction des factures d’électricité, de connexion ou même l’abandon pur et simple des TVA, que les médias continuent de payer, ont été recommandés par le patron de l’URTEL.
En dehors du ministre, les faîtières de la presse ont également eu un entretien avec une délégation du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) afin d’entreprendre un combat commun avec l’ensemble des forces démocratiques du pays pour la sauvegarde des libertés de l’information et d’expression, a précisé Bandiougou Danté. Malgré ce combat pour cette liberté d’information et d’expression, Bandjougou Danté a appelé ses confrères à plus de professionnalisme tout en avertissant qu’« aucun amalgame ne sera admis ».
Bakary Fomba
Source: Phileingora