Si pour certains le virus se promènent également dans la journée. Les avis des Maliens sont partagés sur la situation de l’instauration du couvre-feu. Les commerçants et les chauffeurs de taxis se plaignent de leurs recettes. Quant aux accros de la nuit, ils ont un autre regard. Beaucoup installent leur grins avant l’heure du couvre-feu. Le rassemblement que les autorités veulent éviter est toujours d’actualité mais sous une autre forme.
A Hamdallaye dès 18 heures 45 mn les deux grandes boulangeries « Badjelika et artisan boulanger se remplissent comme un sac de mil. Chacun veut s’approvisionner de pain avant 21heures. « Moi je passais acheter du pain deux fois dans la nuit à 18 heures pour le pain du diner et à 23 heures je revenais en acheter pour le petit déjeuner. Mais avec cette histoire de couvre-feu, je fais d’une pierre deux coups ».
Les boutiques, les superettes qui ont l’habitude d’ouvrir de 8 heures à 23 heures bouclent leur porte dès 19 heures. Chacun veut rejoindre sa demeure afin d’éviter les coups de fouet des forces de l’ordre. Ainsi circuler à Hamdallaye à cette heure relève de l’exploit. Toutefois, les grins d’adolescents se forment depuis le petit soir. Ils sont tellement accrochés à leur mauvaise habitude au point qu’ils prennent toujours de l’avance sur les choses. En tout cas, dès 20 heures 55 mn toutes les rues sont dessertes à part quelques gardiens de maisons. L’on peut croire que c’est à cause de la présence du poste de police qui siège aux alentours. En effet, en plein cœur de Hamdallaye se trouve le 5ème Arrondissement de police de Bamako. Il faudrait que la population pense que c’est un mal pour un bien. Et ce n’est que momentanée.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamakonews