La 3è édition de la Coupe panafricaine des débats se dérouleront du 24 février au 03 mars prochain en Côte d’Ivoire. Le tirage au sort de cette rencontre de culture générale s’est déroulé, samedi dernier au siège de l’ONG Agir.
La cérémonie était présidée par l’épouse du président de la République également présidente de l’ONG Agir, Mme Keïta Aminata Maïga, en présence du parrain de l’évènement, le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré. Y étaient aussi le secrétaire général de l’Action pour la conscience citoyenne (ACC), Cheick Oumar Dembélé, les représentants des différents pays qui participent à la compétition et les candidats maliens.
Dans le contexte individualiste actuel, explosent les incivilités et les consensus sont toujours à renégocier. L’Afrique doit plus miser sur le débat pour l’atteinte des objectifs, d’intégration et d’émergence d’un marché commun. Bien convaincue de cette idée, l’ONG Agir et ACC organisent, depuis trois ans maintenant, le concours débat dénommé : « Coupe panafricaine des débats (COPAD) ». Il s’agit d’une compétition annuelle où des étudiants représentent leurs pays respectifs pour débattre sur un thème proposé par les organisateurs. Une fois le thème choisi, il est communiqué aux pays en compétition. Un pays défendra la thèse du sujet et un autre pays développera l’antithèse.
Un jury appréciera la pertinence des énoncés, le niveau de chaque pays et désignera le vainqueur.
Il faut préciser que l’équipe de chaque pays est composée de 4 étudiants dont au moins une fille (3 titulaires et 1 suppléant pour les cas d’absence ou de force majeure).
Mme Dominique Ouattara, Première dame de la Côte d’Ivoire est la marraine de la COPAD. Celle-ci réunira cette année 8 pays à savoir : Mali, Sénégal, de la Guinée Conakry, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo et Bénin. Après le tirage au sort, les pays en lice ont été repartis entre deux poules pour le quart de finale. La poule A est regroupe Guinée, Burkina, Mali et Togo. Sur le thème : « Pratique ancestrale africaine, l’excision est-elle vraiment à bannir de nos jours ? », la Guinée et le Burkina argumenteront. Le premier pays défendra le oui tandis que le soutiendra l’antithèse. Quant au thème : « Les technologies de l’information et de la communication seraient-elles une des causes majeures de la délinquance juvénile en Afrique ? », le Togo qui défendra la thèse, s’opposera au Mali. Nos candidats auront la redoutable tâche d’apporter des éléments de réponses contraires.
La poule B, elle est composée du Bénin, Niger, Côte d’Ivoire et Sénégal. « Le terrorisme en Afrique a-t-il un lien avec les richesses du continent ? » est le thème qui mettra en compétition la Côte d’Ivoire avec comme rôle de défendre la thèse et le Sénégal à qui, il revient de soutenir l’antithèse.
Concernant le thème : « En Afrique, le mariage précoce des filles est-il un facteur de préservation des mœurs ? », le Benin « en découdra » avec le Niger qui doit soutenir le non.
Cheick Oumar Dembélé a expliqué que les thèmes des demi-finales porteront sur : « la démocratie en Afrique n’est-elle pas synonyme de l’anarchie » et « La migration de la jeunesse africaine constitue-t-elle un désastre pour le développement économique du continent ? ».
Pendant que le match de classement portera sur : « Les systèmes financiers actuels en Afrique de l’Ouest répondent-ils aux exigences de développement de ces pays ? ». Les initiateurs de ce débat africain ont aussi calé le thème de la finale, intitulé : « L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts ? ».
Le Pr Dioncounda Traoré s’est réjoui de l’initiative mais aussi de sa présence à la troisième édition de cet exercice intellectuel, plein d’instructions. Lors de la précédente édition les jeunes nous ont appris beaucoup de chose a rappelé l’ancien président de la Transition. Il a espéré que la nouvelle équipe de candidats maliens apporte autant de choses utiles et gagnera la compétition. Par ailleurs, il a souhaité bonne chance à nos débatteurs.
Un des temps forts aussi de la cérémonie a été le passage de témoin entre le capitaine de l’équipe précédente du Mali, Seydou Ballo et celui de la nouvelle équipe Makan Dioncounda Dembélé.
Aminata Dindi SISSOKO
Source: Essor
