Parti en Australie pour la Coupe du monde avec de grandes ambitions, le Mali, repêché après le forfait du Nigeria en raison d’une crise de gouvernance au sein de sa fédération, aura bu le calice jusqu’à la lie.
5 matchs de groupes, 5 défaites. Une élimination sans gloire et des rencontres qui ont illustré la grande différence de niveaux entre les équipes. Il y avait le Mali et les autres. Pour leur entrée en lice, les Aigles Dames ont perdu contre le Japon, considéré comme l’adversaire le plus faible du groupe (89-56). Elles ont perdu une seconde fois face à l’Australie, pays hôte (118-58) et 74 à 59 face à la France, dans ce qui aura été leur match le plus accroché. Le chemin de croix s’est poursuivi contre la Serbie (81-68) et ce mardi face au Canada (88-65). Selon l’entraîneur des U-16 Dames Oumar Sidiya Maiga, le temps de préparation pourrait être une cause de cet échec cuisant. Les Aigles Dames ont eu trois semaines de préparation, d’abord à Bamako puis à Sydney, en Australie, où elles sont arrivées le 10 septembre pour s’acclimater une dizaine de jours. Parmi les 12 sélectionnées par l’entraîneur espagnol Joaquin Brizuela, seules quelques-unes ont tenu leur rang. Sika Koné, leader de cette équipe à 20 ans, qui a les meilleures statistiques et dont le double-double face à la France, 18 points, 18 rebonds, a impressionné. Djeneba N’Diaye et Maimouna Haidara se sont démenées pour l’aider dans cette sélection, que des observateurs ont louée pour son mélange générationnel. Mais finalement ce sont les jeunes qui l’ont portée à bout de bras, signe que les joueuses d’expérience ont sûrement fait leur temps.
Prévisible
Ce qui pourrait grandement expliquer le parcours en dents de scie du Mali est le jeu trop stéréotypé de l’équipe, basé sur la pénétration. De fait, un schéma dans lequel l’adversaire défend en zone, ce qui fut souvent le cas. Le Mali manque de joueuses capables de prendre des tirs à l’extérieur pour obliger l’adversaire à casser sa défense pour s’occuper des shooteuses. En dehors des parquets, le Mali s’est aussi illustré de manière négative, avec une bagarre en pleine zone mixte entre Kamite Elisabeth Dabou et Salimatou Kourouma. Touty Gandega, la meneuse, s’est excusée au nom de l’équipe, mais cet épisode illustre toutes es difficultés du Mali lors de cette compétition.
Source : Journal du Mali