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Coup de force perpétré contre Bah N’Daw et Moctar Ouane: L’EPM, l’ASMA-CFP, l’URD, le PARENA et le SADI réclament la poursuite de la Transition dans le délai imparti de 18 mois

Les partis politiques, dans leur ensemble, demandent la poursuite normale et le respect du délai de la Transition de 18 mois, acceptés par tous, suite au coup de force perpétré, le lundi 24 mai dernier, contre des institutions de la Transition, avec l’arrestation du président Bah N’Daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane.

Pour le président de la conférence des Présidents de l’Alliance Ensemble Pour le Mali (EPM), Dr. Bokary Tréta, son regroupement politique a procédé à une analyse approfondie de la situation politique de notre pays, suite aux événements survenus le 24 mai dernier, après la mise en place du nouveau gouvernement par les autorités de la Transition. Ainsi, dans son communiqué, il a condamné » toute prise du pouvoir par la force » et a exprimé ses inquiétudes face à ces événements.

C’est pourquoi, il invite les acteurs à régler tous les différends par le dialogue et la concertation, conformément à la Constitution et à la Charte de la Transition. L’Alliance EPM réaffirme aussi sa volonté de soutenir le processus de transition civile en cours dans notre pays, conformément à la Charte et reste intransigeant quant au respect du délai de la transition, qui est de 18 mois. Par ailleurs, il rappelle que la priorité, aujourd’hui, est d’œuvrer à la sécurisation des populations qui souffrent le martyr.

L’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a, dans sa déclaration salué et soutenu les médiations en cours pour le dénouement de la crise. Il a aussi souhaité la poursuite de la Transition sur des bases plus inclusives et plus consensuelles.

Le président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) rappelle également son soutien à la Transition et œuvrera pour le respect du délai de 18 mois, accepté par tous.

Instauration d’un dialogue inclusif

Le parti du défunt Soumaïla Cissé, l’Union pour la République et la Démocratie (URD), qui se dit fidèle à ses valeurs et principes républicains et démocratiques, a condamné cette forme » anticonstitutionnelle » de prise du pouvoir et invité les autorités à libérer, sans délai le président de la Transition et son Premier ministre.

L’URD, dirigée par son 1er Vice-président, Pr. Salikou Sanogo, exige également l’instauration d’un dialogue inclusif, dans le but de parvenir rapidement au retour à une situation normale, susceptible de conduire le processus de transition à terme, dans les délais impartis.

Le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), de Tiébilé Dramé affirme être attaché à la stabilité du pays et s’oppose » en toutes circonstances au chaos « . A cet égard, il a condamné le coup de force perpétré contre les autorités civiles de la Transition. Avant d’exiger » la libération inconditionnelle du Président et du Premier ministre de la Transition ainsi que celle des ministres et autres personnalités arbitrairement détenus à la garnison de Kati « .

» La junte militaire invitée à se ressaisir »

Le PARENA a aussi invité » la junte militaire à se ressaisir et à ne pas se maintenir en dehors de la légalité nationale et internationale « . Et d’ajouter que » Les soubresauts en cours, quelles qu’en soient les raisons, sont de nature à retarder l’atteinte des objectifs initialement assignés à la Transition « .

C’est pourquoi, le parti déclare rester attaché au respect des engagements pris par les forces vives de la nation, pendant le Dialogue National Exclusif (DNI), les Concertations nationales et devant la CEDEAO. Pour le PARENA, la Transition doit être inclusive. Pour ce faire, le communiqué soutient qu’il faut se garder de prendre de nouvelles décisions unilatérales susceptibles de diviser davantage le pays.

Ainsi, il lance un vibrant appel à toutes les forces démocratiques du Mali afin de tenir, dans les plus brefs délais, une Table Ronde inclusive des forces vives pour évaluer la situation d’ensemble du pays et forger un consensus national sur les prochaines étapes qui nous séparent de la fin de la Transition.

Le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) de Dr. Oumar Mariko, après une analyse approfondie de cette situation de crise au sommet de l’Etat, déclare être préoccupé par cette nouvelle crise intervenue dans notre pays. Il a ainsi invité les différents protagonistes à la retenue et demandé la libération de toutes les personnalités arrêtées.

Le parti a également demandé à la Communauté internationale de privilégier les solutions concertées endogènes. Compte tenu de la gravité de la situation, il a également invité toutes les forces patriotiques à se mettre ensemble autour du Mali.

Daouda SANGARE

Source: l’Indépendant

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