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Côte d’Ivoire : un programme alimentaire d’urgence de 224 millions €

La Côte d’Ivoire vient d’obtenir un financement extérieur de 224 millions d’euros pour mettre en œuvre un programme de production alimentaire d’urgence visant à augmenter la production nationale de céréales en vue de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires.

Ce programme est financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 151,18 millions d’euros avec le soutien de la Coopération japonaise pour 68,14 millions d’euros, selon un communiqué de la banque panafricaine .

Ces financements vont permettre à la Côte d’Ivoire d’augmenter sa production nationale de riz, de maïs et de manioc et de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires.

« Les conséquences de la guerre en Ukraine touchent de plein fouet les ménages les plus vulnérables de la Côte d’Ivoire, en raison de la flambée des prix des produits de première nécessité comme les céréales et le carburant », a expliqué la directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Marie-Laure Akin-Olugbade.

La hausse des prix des engrais va fragiliser davantage les petits exploitants agricoles en milieu rural, réduire leurs revenus et les exposer à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté, a ajouté Mme Akin-Olugbade.

Ce programme, selon la BAD, va fortement soutenir le secteur essentiel de l’acquisition et de la distribution des intrants agricoles (engrais et semences certifiées) au profit des producteurs les plus vulnérables avec pour objectifs de produire davantage de denrées alimentaires, renforcer la souveraineté alimentaire et réduire la forte dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis des importations.

Au cours de la saison agricole actuelle et de la suivante, le programme va permettre d’acquérir auprès d’entreprises semencières ivoiriennes 2.279 tonnes de semences certifiées de maïs, 3.539 tonnes de semences certifiées de riz et 134.449.792 boutures de manioc au profit des exploitants agricoles.

Plus de 800.000 petits exploitants agricoles dont au moins 30% de femmes recevront ainsi des semences certifiées de variétés résilientes au changement climatique, à haut rendement et riches en nutriments de qualité pour atteindre l’objectif d’ensemencer près de 250.000 hectares de terres additionnelles.

« Ces efforts vont permettre de générer une production additionnelle de 546.987 tonnes de maïs, 796.323 tonnes de riz, ce qui représente environ 20% des importations du pays, mais aussi 1.008.373 tonnes de tubercules de manioc », a fait savoir le directeur de l’Agriculture et de l’Agro-industrie à la BAD, Martin Fregene.

Afin de faire face aux répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur les prix des denrées alimentaires, la BAD a autorisé le 20 mai dernier la mise en place d’un fonds dit de Facilité africaine de production alimentaire d’urgence doté de 1,5 milliard de dollars pour 20 millions de producteurs à travers l’Afrique.

 

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