Après un mois et demi de grève, les cours pourraient reprendre ce lundi 4 mars dans les écoles primaires. Les négociations, interrompues à plusieurs reprises, ont finalement porté leurs fruits et l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPPCI) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève pour un mois dimanche, même si pour l’instant aucune des revendications concernant les cours du mercredi ou la revalorisation des primes et indemnités n’a été satisfaite.
Il aura fallu l’intervention de la primature pour sortir de l’impasse, car l’Education nationale refusait jusqu’ici de discuter avec les grévistes.
David Bli Blé, président de l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPPCI), se dit convaincu par les nouvelles conditions du dialogue. « Le cadre change complètement, parce qu’hier nous avions discuté avec les techniciens d’un seul ministère qui ne pouvaient même pas décider. Aujourd’hui, nous allons voir le ministère de la Fonction publique, le ministère de l’Economie et des Finances, celui du Budget et celui de l’Education nationale », indique-t-il.
Mais concrètement, aucune des revendications du syndicat n’est encore satisfaite. Il n’a donc pas été facile de faire accepter la fin de la grève aux militants. « Nos camarades ne croyaient plus à ces négociations, explique-t-il.Ils voulaient encore que nous, on satisfasse des revendications. Ce qui est impossible tant que les discussions ne peuvent pas avoir lieu. Ce qui était acceptable, c’est ce qu’on a pris, c’est-à-dire avoir un chronogramme. »
On ne connaît pas encore la position des enseignants du secondaire. Son intersyndicale, la COSEF-CI, doit se réunir mercredi en assemblée générale.
Dans une note de service datée du 1er mars, l’Education nationale appelait déjà la communauté éducative à « se préparer pour la reprise des cours » ce lundi.
Les cours pourraient également reprendre ce lundi dans le supérieur. La Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) a également suspendu son mot d’ordre de grève pour deux semaines après la remise en liberté provisoire de deux de ses membres. En réaction, la plate-forme nationale des organisations professionnelles du secteur public a retiré sa menace de rompre la trêve sociale.
Source: Rfi