Des tirs ont résonné mardi matin 22 octobre à Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Des jeunes, probablement des ex-combattants, se sont mutinés dans un camp militaire – la brigade anti-émeutes – avant de bloquer les rues autour de ce camp pendant plusieurs heures, semant la panique dans le quartier. Le calme est désormais revenu.
Tout serait parti du vol d’une arme. Selon des sources militaires, dans la nuit de samedi à dimanche, des jeunes en treillis montent la garde à la BAE, la brigade anti-émeutes. Lors de la relève, une kalachnikov manque à l’appel.
Le lendemain, le chef de la BAE place ces jeunes en garde à vue pour retrouver cette arme. Certains s’enfuient, et ce sont eux qui, d’après des témoins, sont venus ce mardi matin demander la libération de leurs collègues.
L’opération est un échec. Ils auraient alors tiré en l’air avec des kalachnikovs avant de sortir du camp pour bloquer les rues alentours, aussi armés de lance-roquettes.
Plusieurs chefs militaires ont été dépêchés sur place pour ramener le calme. Certains jeunes auraient été arrêtés, des témoins parlent de mauvais traitements, une accusation difficile à vérifier.
D’après une source proche de l’état-major, les armes utilisées par ces éléments ne font pas partie de l’armurerie du camp mais des réserves personnelles de leur chef.
Selon les informations recueillies par RFI, il s’agit d’ex-combattants. Aucun d’eux n’aurait de matricule, malgré leur présence sur un site militaire et les responsabilités qui leur sont assignées.