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Côte d’Ivoire : les forces spéciales ivoiriennes, une armée dans l’armée ?

Les forces spéciales sont présentées comme l’unité d’élite par excellence des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).

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On pourrait même l’assimiler à une armée dans l’armée tant elles disposent de nombreux moyens qui visent à lui permettre de réussir sa mission. Formés pour être déployés sur la ligne de front en cas de guerre non conventionnelle, ces soldats ont pris le devant des choses lors de l’attaque terroriste de Grand-Bassam. Qui sont-ils ?

Les forces spéciales, une unité post-crise.

Les forces spéciales ont commencé à susciter la curiosité des Ivoiriens après leur premier défilé à l’occasion de la fête de l’indépendance qui a lieu à la date du 7 aout. Parés de tenues atypiques, armes au poing et cagoules faites de végétaux, ces militaires chantent à tue-tête avec un ton grave qui impose le respect. Commandé par le colonel Lassina Doumbia, ce détachement spécial des FRCI a bénéficié de plusieurs formations aux États-Unis, en Égypte, au Maroc et en Chine sans oublier l’appui logistique des troupes françaises basées en Côte d’Ivoire. Mais pourquoi toute cette attention ?

Les forces spéciales ivoiriennes, une invention de Guillaume Soro.

Après l’investiture du président Alassane Ouattara en mai 2011, il décide de mettre sur pied un commando d’élite aguerri à toute sorte de combats sur instruction de Guillaume Soro. Le projet de création des forces spéciales est ainsi né. Tout de suite, Soro place à la tête de la future unité l’un de ses hommes de main : le colonel Lassina Doumbia (lieutenant-colonel au moment des faits). Composée de deux brigades d’infanterie parachutiste, deux unités commandos, deux bataillons d’assauts aéroportés, un bataillon de chasseurs alpins et une brigade légère de sécurité (BLS), l’équipe de choc est en place.

« La force spéciale sera un ensemble d’unités militaires spécialement formées, instruites et entrainées pour mener un éventail de missions particulières allant des opérations spéciales dans le cadre d’un conflit classique à celles relevant de la guerre non conventionnelle », tel est l’objectif qui lui assigné. L’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire souhaite que ce démembrement des FRCI soit dirigé uniquement par les anciens chefs de guerre. Sa requête est tout de suite acceptée par le chef de l’État ivoirien. Ainsi sont nommés adjoints du colonel Doumbia, les lieutenants-colonels Morou Ouattara (frère du lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao), Lossény Fofana alias Loss, Dramane Traoré, Gaoussou Koné dit Jah Gao et Zakaria Koné.

Grand-Bassam, le premier test grandeur nature des forces spéciales.

Basées à Olodio, une localité située dans le sud-ouest du pays, les forces spéciales ivoiriennes passaient le clair de leur temps à s’entrainer aux simulations d’attaques en tout genre. On pourrait dire de manière très simpliste « qu’il n’avait rien à se mettre sous la dent » jusqu’à cet après-midi du dimanche 13 mars 2016. La station balnéaire de Grand-Bassam est prise d’assaut par des individus lourdement armés qui se révèleront être des éléments du groupe terroriste Aqmi.

Au sommet de l’État, on décide de les déployer sur les lieux afin qu’elles interviennent. Placés sur la première ligne de front et couverte en arrière par l’Unité d’intervention de la gendarmerie nationale (UIGN), le Groupement de sécurité présidentielle (GSPR) et la Force de recherche et d’assaut de la police (FRAP), les « rois » entreront en scène en lançant l’assaut très rapidement, soit quarante-cinq minutes après que les assaillants aient pris possession de la plage et des hôtels de luxe environnants. S’en suivront alors des échanges de tirs nourris.

Le bilan de l’attaque est lourd : plus de 20 civils tués, 3 éléments des forces spéciales y ont trouvé la mort et les 3 terroristes ont été abattus. Même si elles n’ont pas pu éviter le bain de sang qui a eu lieu, les forces spéciales ivoiriennes ont eu le mérite d’intervenir sans attendre forcément l’arrivée de forces étrangères. De toute évidence et compte tenu des défis sécuritaires actuels ponctués par la montée en puissance des groupes terroristes, l’Etat de Côte d’Ivoire doit oeuvrer pour que cette unité d’élite, selon la définition qu’il lui donne, soit très bien formée.

Avec tous les moyens mis à leur disposition par les autorités ivoiriennes, les forces spéciales ne doivent plus se contenter ou se permettre de se laisser surprendre. Ce qui implique que les services des renseignements généraux gérés par le préfet Vassiriki Traoré bénéficient également d’une formation plus poussée.

Source: Afrique sur 7

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