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Côte d’Ivoire : la France et le tourisme encore ciblés

L’attaque à Grand-Bassam confirme l’extension de la terreur djihadiste en Afrique de l’ouest. Les terroristes visent les zones touristiques des pays alliés de la France, l’ennemi par procuration.

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Après Sousse (Tunisie), Ouagadougou (Burkina Faso), Bamako (Mali), c’est au tour de Grand-Bassam, une station balnéaire près d’Abidjan en Côte d’Ivoire d’être frappée par le terrorisme. Le bilan de l’attaque de dimanche dans cet ancien comptoir français s’élève désormais à quinze civils tués (dont quatre Français), trois membres des services de sécurité, selon le ministère ivoirien de l’Intérieur.

Trois terroristes ont été abattus, alors qu’avait été initialement avancé le chiffre d’un commando de six. Le groupe Al-Morabitoune, affilié à AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) avait revendiqué dimanche l’attentat. L’hydre djihadiste étend son emprise de la bande sahélo-saharienne vers l’Afrique noire, et a visé à quatre reprises ces derniers mois des lieux fréquentés par des touristes français ou occidentaux. La Côte d’Ivoire figurait sur la liste des cibles potentielles. « Plusieurs tentatives d’attentats avaient déjà été déjouées dans le pays ces derniers mois », nous a confiés hier un expert du renseignement, fin connaisseur de l’Afrique. La Côte d’Ivoire, après une décennie de chaos intérieur, s’était investie, comme ses voisins africains, dans la force Minusma (la Mission de l’ONU au Mali, N.D.L.R.) et retrouvait, plus que les autres, de l’essor au niveau des affaires*. « Ces pays sont courageux », estime notre interlocuteur, « parce que tôt ou tard, ils savaient qu’ils allaient payer le prix ».

La France coupable pour son intervention au Mali ?

Cette attaque meurtrière vise une nouvelle fois en Afrique plusieurs objectifs. « Punir » donc ces alliés africains de la France contre le terrorisme, et parallèlement affaiblir l’un de leurs poumons économiques, le tourisme, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, et plus encore au Sénégal cible potentielle, prédisent les analystes.

Ces derniers jugent que cette attaque visait aussi directement la France, coupable aux yeux des islamistes d’être intervenue au nord-Mali en janvier 2013. Entre 800 et 900 militaires français stationnent dans quatre bases, dont l’une à proximité immédiate de Grand-Bassam, capitale historique de la présence française. « Pour Aqmi, cela permet de dire à Paris : ‘’Vous voyez, vous faites la chasse aux djihadistes au Mali, au nord du Niger, dans la bande sahélo-saharienne, mais nous, on vous tape au cœur du business et de la présence française dans la région. En plus, on cible Grand-Bassam, site historique où vos cadres expatriés vont à la plage le dimanche’’», a déclaré hier Antoine Glaser, grand spécialiste de l’Afrique. « L’extension des frappes d’Aqmi dans la région est le prolongement normal de la guerre qui se poursuit contre les djihadistes dans le nord du Mali », pense aussi l’expert mauritanien des mouvements djihadistes Isselmou Ould Salihi. L’opération militaire française Barkhane, qui a succédé à Serval, devra-t-elle re-dimensionnée, et élargie ? Les forces françaises présentes dans ces pays « amis » devront sans doute, de plus en plus, être mobilisables pour la lutte anti-terroriste.

Source : ledauphine

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