À la suite de l’annonce de la candidature pour un 3ème mandat d’Alassane Ouattare en Côte d’Ivoire et de la désignation par le RPG-Arc en ciel d’Alpha Condé à sa succession pour un 3ème mandat en Guinée, l’organisation panafricaine Tournons la Page dénonce le manque d’alternance que risque d’entraîner ces candidatures. Elle appelle au respect des Constitutions et interpelle sur les précédents que créeraient ces 3èmes mandats.
Le Gabonais Marc Ona Essangui est le président de « Tournons la page », il répond aux questions de Charlotte Cosset du service Afrique de RFI.
« Mon message est un message de détresse parce que ce qui est en train de se passer en Côte d’Ivoire et en Guinée est un très mauvais signal non seulement pour les alternances en Afrique francophone mais aussi pour l’avenir de la démocratie dans cette zone d’Afrique de l’Ouest qui était pour le moment considéré comme une zone épargnée par rapport à l’Afrique centrale où les dictateurs s’imposent en violation de la loi constitutionnelle. Mais en Afrique de l’Ouest avec les exemples de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, nous risquons d’assister à des lendemains très difficiles. Si on prend aussi l’exemple du Mali, la population malienne demande par exemple la démission du président IBK. Et ce sont les mêmes Ouattara et tous les autres présidents de la Cédéao qui sont allés au Mali pour faire des propositions. Vous ne pouvez pas aller dans d’autres pays faire des propositions pour que l’accalmie s’installe mais dans vos pays être prêts à allumer le feu totalement parce que vous voulez vous imposer.»
Source: RFI