Malgré le début de l’application des résolutions de la CEDEAO, l’opposition appelle toujours à manifester pour le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta au Mali.
Le gouvernement malien semble résolument engagé à mettre en œuvre la feuille de route suggérer par la CEDEAO fin juillet pour sortir le pays de la crise politique.
Vendredi, les neuf nouveaux membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont été officiellement nommés, selon le décret présidentiel.
La question de la Cour constitutionnelle est considérée comme l’un des éléments déclencheurs de la crise politique actuelle qui secoue le Mali.
Cette institution a invalidé fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta. Suite à cette décision, le Mali connait une crise politique qui a obligé la CEDEAO à proposer son aide pour favoriser le dégèle et ramener le calme à Bamako.
Une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de chefs religieux et de membres de la société civile (M5 ou Mouvement du 5 juin) a appelé les maliens à battre le pavé pour réclamer le départ du président Keïta.
Les manifestations qui ont découlé de cet appel ont dégénéré en trois jours de troubles meurtriers et la décision du président malien de dissoudre la Cour constitutionnelle n’a pas pu dissiper les tensions.
Les nouveaux membres de la nouvelle Cour doivent prêter serment lundi mais le M5 ne décolère pas. Le mouvement projette une nouvelle manifestation mardi à Bamako et dans les capitales régionales.
Outre la nomination de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, la CEDEAO a aussi recommandé que la trentaine de députés, dont l’élection avait été invalidée par la Cour démissionnent. De nombreux députés maliens concernés ont refusé catégoriquement de rendre leurs écharpes estimant avoir été choisis par le peuple malien et non la CEDEAO.
Le Temps avec bbc