L’attaque terroriste de Grand-Bassam n’a pas encore fini de livrer ses secrets. Dans le procès de deux militaires issus des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) complices dans cette attaque, un homme a livré un témoignage poignant lors de leur procès, comme témoin.
Selon le quotidien ivoirien Soirinfo, Barry Assan, alias Ange Barry Batesti, Burkinabé né en 1992 à Dabou, a relaté comment l’opération a été montée dans la commune de Koumassi, surtout comment il a fait la connaissance des djihadistes.
Une drogue nommée : « Rivotrine »
Cité comme témoin, dans le procès de ces deux militaires des Frci, les sergents Coulibaly Zanga Zoumana Kutro et Coulibaly Peg Brice, condamnés à 10 ans d’emprisonnement ferme, il a retracé le parcourt des dijihadites.
Se dédouanant, Barry Assan, cet ancien lycéen de Dabou détenu à la Direction de la surveillance du territoire (DST), a fait d’importantes déclarations, afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur cette attaque de Grand- Bassam, le dimanche 13 mars 2016.
Dans son témoignage, il a fait cas du mode opératoire et du conditionnement psychologique des kamikazes djihadistes. Selon lui, ces faux « fous d’Allah » ce sont servis d’une puissante drogue, nommée « Rivotrine » qui leur a permis de dominer leur peur, sentiment de pitié ou de compassion pour autrui.
Rencontre avec le Djihadisme
L’ancien chauffeur de taxi « Woro-Woro », et ancien gérant de cabine téléphonique, était sur la route de l’aventure quand sa route a croisé celle des djihadistes, en septembre 2015, précisément à Arlit, fief des djihadistes, la frontière algérienne, avec le Mali. C’est là qu’il fait la rencontre avec le djihadisme.
« C’est à Arlit, au nord du Mali, que j’ai fait la connaissance de Amza Mohamed Jamal. C’est un Malien », note-t-il.
Les services de renseignements présentent cet homme comme l’un des acteurs clés, sinon même le planificateur des attaques de Grand-Bassam. « Il a décidé de m’aider à me rendre en Europe, à hauteur de 2 millions de Fcfa. C’est comme ça que je me suis mis à son service comme chauffeur », a ajouté Barry Assan. Mais, au lieu d’aller vers l’Europe, c’est Abidjan qu’il se retrouve, précisément dans la commune de Koumassi où il a offert gite et couvert aux terroristes.