« Nous sommes devant une situation inédite. Il y a donc une part d’anxiété tout à fait légitime. On ne sait pas quelle sera la diffusion de ce virus dans la population ». Arnaud Fontanel, directeur au département de santé globale à l’Institut Pasteur de France, également épidémiologiste confiait ces propos au journal français 20 Minutes, ce lundi 3 février 2020.

Quels propos légitimes face à une telle situation qui prend la tête au monde entier ! Mais en plus de la diffusion de ce virus dans la population, il fallait se précipiter pour demander : « quelles seront ses conséquences économiques pour certains pays dans le monde ? Sur le sort des entreprises chinoises en Afrique ? » 

Face à l’ampleur que prend cette épidémie, la plupart des craintes de nos pays se situent uniquement et essentiellement sur leur protection contre ce virus. Or, des pays, comme ceux de l’Afrique Subsaharienne, doivent avoir beaucoup plus à craindre de cette maladie que d’une simple recherche de voie de protection contre sa diffusion dans leur contrée. Les entreprises chinoises constituent le souffle de la plupart de ces pays qui accordent d’ailleurs plus de crédits à celles-ci qu’aux nationales. Cette épidémie risque de détériorer, par amalgame, les rapports entre les Chinois et les citoyens de ces pays.

Sur le plan économique, ces pays doivent également beaucoup à la Chine, l’épicentre de l’épidémie du Coronavirus. Mais depuis l’explosion de cette maladie et sa déclaration comme une urgence de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de plus en plus de frontières se ferment. Le village planétaire devient un village fantôme.

Mais on se demanderait bien si ces méthodes de protection, seules, sont adaptées. Comment faire pour les produits chinois qui garnissent les étagères de nos marchés ? Réussirons-nous à nous en passer en attendant de trouver un vaccin contre cette épidémie ? Quelle solution alternative envisagée ?

En attendant de trouver des réponses appropriées à ce soliloque, rappelons que selon l’épidémiologiste français, interrogé par nos confrères de 20 Minutes, la disponibilité du vaccin contre cette épidémie est estimée à près d’une année. Une durée qui n’est pas à sous-estimer en raison de l’énorme crise économique et sociale qui pourrait se produire dans cet intervalle.

Fousseni TOGOLA

Source: Journal le Pays-Mali