La question se susurre de plus en plus avec la hausse vertigineuse du taux des décès liés au Civid-19. Dernier pays à de la sous-région à enregistrer un cas, le Mali a tendance à prendre le peloton de tête des nationaux endeuillés, si l’on doit s’en référer au rapport entre le nombre de cas et les proportions de morts causées par la pandémie. Avec 251 cas actifs dans les hôpitaux, en effet, notre pays compte 23 décès au total pour plus 350 cas confirmés au total.
Comparé à la Côte d’Ivoire qui compte seulement 14 décès pour plus du millier de cas ou encore le Sénégal avec ses 9 décès pour 671 confirmés et même la Guinée où 7 décès sont comptabilisés sur 1000 cas environ. Hormis le Niger et le Burkina Faso avec respectivement 29 et 34 morts, aucun autre pays de la sous-région ne dépasse le Mali en termes de ravage humain causé par la pandémie. Ce qui soulève naturellement des questionnements sur l’efficacité du système de prise en charge des patients. Des interrogations d’autant plus légitimes que le Mali dispose officiellement de deux fois plus de ventilateurs supérieurs à celui de patients ayant succombé, soit une cinquantaine. A moins que les nombreux décès annoncés ne soient pour la plupart intervenus hors des hôpitaux, il parait ainsi paradoxal d’en avoir autant avec le dispositif existant. Surtout la plupart desdits patients, selon nos sources, ne montrent même pas de détresse respiratoire. C’est dire que les nombreux malades guéris l’ont été sans recours à un dispositif respiratoire artificiel.
Alors question : à quoi servent les respirateurs s’ils existent.
La Rédaction