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Coronavirus : Les hommes constituent 64% des cas confirmés dans notre pays

La situation épidémiologique du coronavirus dans notre pays préoccupe toutes les sensibilités. Nos compatriotes souhaitent avoir, dans la plus grande transparence, des informations sur l’évolution de la pandémie au jour le jour. C’est à cet exercice que s’est essayé le coordinateur de la lutte contre la pandémie du coronavirus, Pr Akory Ag Iknane.

Il a animé, samedi dernier, une conférence de presse à l’Institut national de santé publique (INSP).
Dans ses propos liminaires, le conférencier a rendu hommage aux professionnels de la santé qui se battent pour que notre pays puisse contenir la pandémie. Il a rappelé que le Mali a réactivé son système de surveillance épidémiologique, depuis le 2 janvier dernier, immédiatement après l’apparition des premiers cas en Chine, en mettant l’accent sur la surveillance au niveau des aéroports. Il a aussi rappelé que la courbe de la contamination est ascendante avec en moyenne 7 à 8 cas par jour. à en croire les statistiques fournies par le conférencier, les hommes paient le plus lourd tribut avec un taux de contamination de 64%.
Selon lui, contrairement à d’autres pays, les personnes infectées dans notre pays sont globalement de la tranche d’âge de 30 à 49 ans. Autrement dit, une frange active de la population.
Pour lui, les mesures de prévention sont très efficaces puisqu’elles permettent de réduire la transmission du coronavirus à près de 60%. Il est important de les respecter pour que notre pays jugule la pandémie. Il a aussi déploré le fait que certains compatriotes ne croient pas à l’existence du Covid-19. Il a aussi indiqué que le District de Bamako est l’épicentre de la pandémie et que les Communes VI et I sont les districts sanitaires les plus touchés. Les régions atteintes sont celles de Mopti, Kayes et Koulikoro.

Parlant de la contamination, l’orateur a expliqué que les premiers cas importés ont fait des contaminations locales très importantes.
Ces contaminations sont les plus difficiles à tracer. « Tant qu’on n’arrive pas à retrouver tous les cas contacts, il sera très difficile de faire face à la lutte contre le coronavirus », a souligné Pr Akory. Selon lui, les victimes sont en grande partie recensées à Kayes. C’est pourquoi, une mission est allée renforcer les capacités de cette région et comprendre ce qui se passe. Il ajoutera que les personnes décédées étaient généralement du troisième âge entre 64, 74 et 88 ans et présentaient d’autres pathologies chroniques.
L’autre conférencier, Pr Soungalo Dao, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital du Point G, a rappelé que la chloroquine fait partie du schéma thérapeutique malien, mais qu’il est formellement interdit de s’en procurer à but d’automédication. « C’est dangereux d’associer certains médicaments à la chloroquine parce que cela peut devenir toxique». Le scientifique émet des réserves sur une utilisation éventuelle des médicaments traditionnels dans la prise en charge du coronavirus.
à la date du 11 avril dernier, on dénombrait à l’échelle mondiale, plus de 1,7 million de personnes infectées au Covid-19 avec un peu plus de 100.000 décès, soit un taux de létalité (mortalité) d’environ 5%. Mais la planète terre garde espoir avec un taux de guérison de près de 22%. Parmi nos pays limitrophes, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger sont les plus touchés, en termes de cas confirmés et de décès enregistrés.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR

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