La 26ème conférence mondiale pour le climat (COP26) a pris fin samedi (13’11’21) à Glasgow, en Ecosse. Environ 200 pays ont échangé sur l’accélération de la lutte contre le réchauffement de la planète. Un accord intitulé « pacte de Glasgow pour le climat » a été adopté, après deux semaines de négociations. Mais, c’est avec des « regrets ». Le président britannique de cette COP26 s’est dit « profondément désolé ». Il a regretté des changements de dernière minute demandés par la Chine et l’Inde sur la question des énergies fossiles. Les pays africains aussi n’ont pas caché leur déception. Mais le Vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat s’interroge sur la vision des états africains, lors des COP, au-delà des questions financières.
« Je sais que vous êtes déçus », a déclaré le secrétaire général de l’ONU. « Nous sommes déçus, c’est le moins que l’on puisse dire », a été la réaction de Keriako Tobiko, ministre kenyan de l’environnement. Cette conférence s’est résumé a du « bla-bla-bla », a souligné la militante suédoise Gretta Thunberg.
Les négociations autour de cette COP26 ont porté sur beaucoup de points. Parmi eux, l’élimination progressive du charbon, la protection des communautés vulnérables de l’impact du changement climatique et le respect de l’engagement de 100 milliards de dollars de financement climatique pour soutenir les pays en voie de développement. Mais ces objectifs n’ont pas été « atteints lors de cette conférence », a regretté Antonio Gutteres. Le secrétaire général de l’ONU a aussi rappelé que « le chemin du progrès n’est pas toujours une ligne droite ». « Mais je sais que nous pouvons y arriver », a-t-il ajouté.
Il faut noter toutefois que le pacte de Glasgow « exhorte » les pays développés à doubler leurs financements pour l’adaptation d’ici à 2025. Le Premier ministre britannique estime que cet accord « est un grand pas en avant », même s’il reconnait qu’il reste beaucoup à faire. « Ce qui est important est que nous avons le premier accord international jamais conclu pour réduire l’utilisation du charbon et un plan pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré », affirme-t-il.
Le Mali et les autres pays africains doivent mieux préparer les négociations des conférences mondiales pour le climat, estime le Vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Au-delà des demandes de financement, le malien Youba Sokhona s’interroge sur la vision des états africains lors des COP.
Source: Studio Tamani