Après Paris et Marrakech, la rencontre annuelle sur le changement climatique se déroulera cette année en Allemagne.
L’objectif cette année étant de relever les ambitions pour faire face à l’urgence climatique.
Entre 25.000 et 30.000 participants sont attendus à Bonn du 6 au 17 novembre lors de la 23ème conférence des parties à la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP23). Tout ce beau monde aura deux semaines pour discuter de l’état d’avancée sur la question du changement climatique et trouver des solutions adéquates afin de réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre. Selon le Dr Modibo Sacko, conseiller technique au ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable et point focal changement climatique au Mali, cette COP23 devrait être la COP du relèvement des ambitions. Lui et une dizaine de personnes qui composent la délégation malienne, participeront à la conférence et n’entendent pas y faire de la figuration. « Nous voulons être visibles à Bonn, nous n’avons encore rien des 100 milliards promis lors de la COP de Paris, et cette fois-ci, nous voulons que les pays nous disent concrètement combien est prévu pour nous, et quelles seront les conditions de décaissement de ces fonds » annonce-t-il.
Cette COP se tient dans un climat particulier, alors même que Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord climatique qu’il estime être un mauvais accord, et que l’ONU dénonce un écart catastrophique entre les engagements sur le climat et l’objectif de 2° dans un récent rapport. Le Dr Sacko estime que l’accord pourrait marcher même sans les Etats-Unis. « Il ne suffit pas d’annoncer un retrait pour que cela soit de suite effectif, il faudrait trois ans pour que les USA puissent se retirer et pour la petite histoire ceci est une recommandation des négociateurs américains. Aussi, la Chine a assuré vouloir assurer le leadership laissé vacant par les USA, et relever son engagement pour palier la part des Etats-Unis » assure-t-il.
Avant de conclure sur le fait que les Etats sont dans l’obligation de faire mieux, pour éviter que les catastrophes naturelles déjà nombreuses cette année, ne prennent une ampleur beaucoup plus inquiétante voire irrattrapable.
Source: journaldumali