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Contre l’hydrocèle et la filariose lymphatique : Les camps de prise en charge lancés à Bougouni

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en collaboration avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a procédé hier 9 novembre 2017 à Bougouni au lancement de deux camps de prise en charge des complications de la filariose lymphatique et de l’hydrocèle dans les districts de Bougouni et de Kolondiéba.  165 cas d’hydrocèle seront pris en charge et le coût des opérations s’élève à environ 82 millions de F CFA  entièrement  financé par l’OOAS.

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La cérémonie de lancement des Camps de prise en charge des complications de la filariose lymphatique et de l’hydrocèle était présidée par le conseiller technique Dr. Bourama Koné, représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Il avait à ses côtés le préfet de Bougouni, Ousmane Christian Diarra, et le directeur général de l’OOAS, Xavier Crespin.

La filariose lymphatique, connue sous le nom d’éléphantiasis est une maladie due aux piqûres de moustique femelle, l’anophèle. Elle fait partie des maladies tropicales négligées (MTN) comme le trachome,  les schistosomiases, les géo helminthiases, l’onchocercose.  Au  Mali, la totalité des districts sanitaires sont  touchés  simultanément par ces diverses MTN. Les camps de prise en charge constituent une réponse pour éradiquer ces épidémies notamment l’hydrocèle et la filariose dont les complications sont perçues dans notre société comme des malédictions ou un mauvais sort jeté par un ennemi humain (une coépouse, un concurrent par exemple).

Aussi, selon des considérations traditionnelles, certaines professions favoriseraient l’hydrocèle : le batteur de tam-tam, le fabricant de mortier. L’hydrocèle est considérée comme l’évolution normale de l’appareil génital masculin d’un bon cultivateur.

Le représentant du MSHP, Dr. Bourama Koné, a indiqué que ce lancement est d’une importance capitale car elle matérialise les efforts du gouvernement et de ses partenaires à réduire de façon drastique les souffrances des malades qui sont victimes des complications de la filariose lymphatique nommé le lymphœdème et l’hydrocèle.  A l’en croire, les différentes MTN y compris la filariose  sont liées à la pauvreté,  aux  mauvaises conditions d’hygiène et à l’absence de latrines.

“Des résultats satisfaisants ont été obtenus après plusieurs années de lutte contre la filariose lymphatique et j’en veux pour preuve l’arrêt du traitement contre la filariose lymphatique dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui en étaient endémiques. Les prévalences qui y ont été enregistrées après évaluation ont été nulles partout. Cependant, l’évaluation des 26 districts restants a montré une prévalence inférieure  au seuil d’endémicité de 1 % préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement”, a souligné Dr. Koné.

Pour ce qui est le combat contre l’hydrocèle, des efforts ont été consentis également, dira le représentant du MSHP. “Sur environ 2000 cas d’hydrocèle recensés depuis 2010, il faut savoir que 855 cas ont été opérés avec succès de 2014 à 2017 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou  et le nombre de cas théoriques d’hydrocèle restant à opérer est de 1145”.

Selon lui,  le département, avec le concours de l’OOAS, prévoit d’autres interventions d’ici fin 2017 dans les districts sanitaires de Koutiala, Kadiolo, Yorosso, Tominian, Koro et Tombouctou.

 

Au nom du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, il a remercié l’OOAS qui, depuis sa création, ne ménage aucun effort pour améliorer l’état de santé des populations de la sous-région.

Cependant, il a exhorté la population à la  sensibilisation et à soutenir les  malades avant d’inviter les uns et les autres à continuer l’identification et la référence vers les centres de santé.

Le maire adjoint  de Bougouni, Issa Coulibaly a   remercié  le ministère de la pour le choix porté sur  le Banimonotié. Il a invité les autorités sanitaires à la multiplication de districts sanitaires et la construction  d’un hôpital à Bougouni pour une meilleure prise en charge de la santé des populations du cercle.

Xavier Crespin, directeur général de l’OOAS, a remercié les uns et les autres pour avoir honoré cette invitation et salué les efforts du ministre de la Santé, Pr. Samba Ousmane Sow, et l’accompagnement de la Banque mondiale qui ont permis d’aboutir cet important projet sanitaire.

Selon lui, le tiers des malades de ces pathologies se trouvent en Afrique subsaharienne. Et d’ajouter que les victimes de ces maladies sont incapables de contribuer au développement économique des pays accentuant la pauvreté. Il a salué le succès des opérations précédentes.

Il a réitéré l’accompagnement de l’OOAS à poursuivre cette opération. M. Crespin a encouragé l’équipe d’experts régionale mobilisée pour la réussite de cette campagne.

La cérémonie a été marquée par la visite des malades soulagés de l’hydrocèle admis au CS-Réf de Bougouni. L’opération qui a démarré le 6 novembre dernier se poursuivra jusqu’au 13 novembre.

Ousmane Daou, envoyé spécial

Source: L indicateur du renouveau

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