Le feu couve sous les cendres entre les principaux partis politiques et la Transition !
Pour la 2ème fois en l’espace de deux semaines, ces Partis et Mouvements Politiques ont rencontré la presse pour contester, avant l’heure, la tentative de dissolution des Partis politiques par le pouvoir actuel. Cette deuxième sortie fait suite à l’annulation de leur meeting, programmé au Palais de la Culture, pour non disponibilité de la salle. Ce faisant ils ont une de fois de plus porté leur choix sur la Maison de la Presse comme plan B pour tenir un point de presse afin de faire passer le message qui devrait être livré lors du meeting avorté.
Dans la salle sur les banderoles et aux bouts des lèvres, les slogans étaient : ‘’les partis politiques exigent : le respect de la Constitution ! Le respect du pluralisme démocratique ! L’union et non exclusion ! La libération des prisonniers politiques !’’
En effet, plusieurs personnalités politiques du pays ont pris part à la rencontre. Au nombre desquelles on peut citer entre autres, Me Mountaga Tall qui était au présidium accompagné de Mamadou Oumar Sidibé, d’Oumar Ibrahim Touré et de Mme Thiam Aminata Traoré.
Avant le début des travaux, ces formations politiques ont unanimement exprimé leur soutien inconditionnel à leur camarade Mamadou Traoré dit le Roi, président du Parti Alternative pour le Mali, placé en détention durant la semaine.
Dans une déclaration dont Oumar Ibrahim Touré a fait lecture, ils se sont engagés à promouvoir la liberté d’expression, d’association et de réunion au Mali et réaffirmé leur attachement viscéral à la Constitution du Mali qui est plébiscitée par plus de 3 millions de citoyens avec un taux de plus de 96% de votes favorables. Qui a été proclamée par la Cour constitutionnelle le 21 juillet 2023 et tient compte des acquis démocratiques ainsi que le rôle des partis politiques au Mali.
A la lumière de la déclaration, les Partis Politiques expliquent que le Ministre délégué chargé des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral dans sa correspondance a mentionné que la relecture de la Charte portait sur la réaffirmation du statut de Chef de file de l’opposition, sans évoquer les autres recommandations des ANR et ne précise pas les modifications envisagées, ce qui aurait pu guider les échanges de manière plus efficace. « Ce manque de clarté a donné lieu à de nombreuses spéculations, parfois infondées et contre productives, pouvant entrainer des dérives regrettables » ont-ils déploré.
Qu’à ce jour, le Ministre délégué n’a pas invité les partis politiques à discuter de ce document et à leurs demandes d’audience répétées, qu’il préfère organiser des simulacres de concertations. « Pour quelle utilité ? Pour quelle légitimité ? Où est la logique ? Où est la raison ? » se sont-ils interrogés dans leur déclaration.
Face donc à tout cela, ces Partis politiques ont décidé de prendre à témoin les autorités morales, associatives et syndicales du Mali devant les maliens et devant l’histoire. Et disent demeurer attentifs aux conclusions de la phase nationale de ces concertations avant d’établir un calendrier d’actions. Et d’interpeller le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta et son PM, Général de Division Abdoulaye Maïga de tirer les conséquences des actes du Ministre délégué, qui, selon eux, met dos à dos l’Etat et les Partis politiques.
La suite de ce bras de fer promet !
Mariam Sissoko
Source : Le Sursaut