Bamako, 10 octobre (AMAP) Le président Ibrahim Boubacar Keïta, chef suprême des Armées, a présidé, mercredi, en fin d’après-midi, une réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la Défense nationale, afin de faire le point de la situation sécuritaire dans les Régions de Mopti et Ségou et sur les attaques terroristes contre les Forces armées maliennes (FAMa), à Boulkessi et Mondoro, dans la nuit du 29 au 30 septembre dernier, qui ont fait 38 morts, plusieurs blessés et des dizaines de disparus.
Cette réunion s’est tenue en présence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, du ministre de la Défense et des Anciens combattants, général Ibrahim Dahirou Dembélé, du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, général Salif Traoré.
Bien avant la tenue de cette rencontre, à laquelle les chefs des services de défense et de sécurité ont, également, participé, Ibrahim Boubacar Keïta s’était prononcé sur les « ignobles attaques » contre le camp militaire de Boulkessi et le poste de Mondoro qui, selon lui, pourraient «malheureusement survenir encore ».
Comme il l’a fait à plusieurs occasions, le président Keïta a déclaré que notre pays était en guerre. «Maintenant, nous avons affaire à un moment de règne de l’obscur, où la mort est devenue l’objectif, la mort est recherchée, la mort est le but. Nous avons affaire à des gens qui n’ont pas nos valeurs», avait souligné le chef de l’Etat.
Ibrahim Boubacar Keïta avait rappelé aussi que le camp de Boulkessi était l’un des points les mieux protégés, après avoir été renforcé compte tenu de la fragilité du secteur et de la récurrence des attaques qu’il avait subies. « Nous en tirerons toutes les conséquences », avait assuré le chef suprême des Armées, louant la bravoure des soldats dont beaucoup sont morts les armes à la main ».
Rappelons que le président Ibrahim Boubacar Keïta a annulé deux déplacements à Genève, en Suisse, et à Lyon, en France, en raison de ce drame.
DD/MD (AMAP)