Après avoir regardé des vidéos d’Aziz Traoré, le fameux Aziz Traoré qui domine la tendance des recherches sur Facebook en ce moment (toile malienne), j’ai décidé d’écrire ces lignes ci-après.
Pause : Je ne suis pas spécialiste des langues et n’ai aucune prétention de l’être ici comme ailleurs.
Cependant, j’ai envie de dire que le jeune Traoré est sur un terrain très glissant, qu’il ne maîtrise pas d’ailleurs. Je crois qu’il a besoin d’être conseillé afin de mieux travailler son argumentaire et sortir du militantisme passionné — si cette expression existe d’ailleurs.
Pause : Je suis un adepte de la diversité, qu’elle soit linguistique ou culturelle ou autre, mais aussi et surtout de l’interdisplinarité…
Je refuse donc d’accepter que tous nos problèmes s’expliquent par le fait de n’avoir pas officialisé nos langues locales en lieu et place du français. Je refuse aussi de croire que seule l’adoption d’une langue locale ou des langues locales comme langue officielle ou langues officielles nous permettra de sortir de notre situation de pays de merdre. La Science n’est pas encore écrite dans nos langues, ni traduite ou transposée dans nos langues. Alors qu’il est admis que c’est le secret des pays qui sont considérés aujourd’hui comme des références en matière de développement ou qui dominent le monde. En plus du travail, j’allais ajouter.
Pause : Je reste cependant convaincu comme d’autres auteurs qu’il y a certaines de nos réalités qui ne peuvent être mieux expliquées, dites et comprises que dans nos langues. Je reste ouvert à la promotion (intelligente) de nos langues, des travaux de nos spécialistes des langues et des savoirs endogènes. Le tout en restant ouvert au monde et à ce qu’il a à nous offrir de merveilleux.
Maïga Sagaidou Bilal