Pour faire table rase du passé et renforcer un tant soit la cohésion au sein du parti, la conférence nationale de l’ADEMA-PASJ pourrait sceller la réintégration des « fils égarés », récemment sanctionnés pour travail fractionnel.
C’est en principe les 12 et 13 octobre prochain que va se tenir la conférence nationale du parti ADEMA-PASJ. Elle sera couplée avec les congrès du mouvement des femmes et celui des jeunes en vue d’insuffler une nouvelle dynamique au parti fortement secoué par plusieurs crises ces dernières années. Il s’agit des déchirements liés à la présentation ou non d’un candidat interne du parti à la présidentielle 2018, aux candidatures aux élections communales de 2016, etc.
L’on se rappelle que pour l’élection présidentielle 2018, le parti de l’abeille a eu d’énormes difficultés pour convaincre la majorité de ses cadres à soutenir le candidat IBK ? Ce qui n’a pas empêché certains tenants de la candidature interne, comme l’ancien ministre Dramane Dembélé, le maire de Sikasso, Kalifa Sanogo et le député Ahamada Soukouna de se faire exclure pour « travail fractionnel et indiscipline politique ». Mois, pour renforcer le parti fortement fragilisé par ces dissensions, de nombreux cadres travaillent actuellement pour que la sanction de ces exclus puisse être levée. Et c’est la prochaine conférence nationale qui devrait en décider solennellement.
Par ailleurs, cette conférence nationale couplée avec les congrès des mouvements des femmes et des jeunes doit conduire au renouvellement des bureaux de ces mouvements. L’on parle du changement qui devrait s’opérer à la tête du mouvement de la jeunesse avec Lazare Tembély (non moins Chef de cabinet du ministre de l’Education nationale, Dr Témoré Tioulenta) passant le témoin à un cadre plus jeune à la tête de la jeunesse ADEMA-PASJ. De même, des supputations vont bon train quant à la succession de Mme Konté Fatoumata Doumbia à la présidence du mouvement des femmes. Mais là, il semble que la majorité des femmes est réticente à voir la dynamique ex-maire de la Commune I de Bamako quitter la direction de ce mouvement. Le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré, accusé de « diviser le parti », et qui fait actuellement des pieds et des mains pour la faire remplacer par Mme Katilé de la commune V. Option à laquelle n’est pas favorable des ténors comme le vice-président du parti, Boubacar Alpha Bah dit Bill, non moins ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Bruno D S