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Conférence de presse présidentielle: François Hollande s’assume «social-démocrate»

François Hollande président français conférence presse Elysée

François Hollande voulait rebondir, ouvrir une nouvelle page de son quinquennat. C’était l’objectif de cette longue, très longue conférence de presse puisqu’elle a duré environ 3 heures, mardi 14 janvier à l’Elysée. Dans un contexte de crise de l’emploi, une clarification était particulièrement attendue sur le nouveau contrat proposé aux entreprises, trente milliards d’euros d’allègement de charges, qui sera discuté dès ce mercredi en conseil des ministres. Le président veut faire vite et ne pas laisser de place au doute.

Un an et demi après son élection, François Hollande donne enfin la cohérence qu’il avait eu du mal à trouver pendant sa campagne. Une partie de son entourage le pressait de le faire, le président assume, il est bien social-démocrate. « Suis-je un social-démocrate ? Oui ! Au sens où ce pacte de responsabilité qu’est-ce que c’est d’autre qu’une démarche de compromis social, donc social-démocrate ! Alors on me dit : mais pourquoi vous ne relancez pas la demande ? Parce que s’il suffisait, je vous le dis, pour être de gauche de creuser les déficits, alors ceux qui m’ont précédé sont d’extrême-gauche ! »

Social-démocrate donc avec ce compromis qu’il veut historique, entre les entreprises et les salariés. Mais le socialisme de l’offre, comme la réduction historique de la dépense publique (50 milliards d’ici 2017), c’est inédit pour la gauche française.

L’enfant de Jacques Delors

François Hollande ne se veut l’héritier ni de Tony Blair ni de Gerhard Schroeder, ni encore de Lionel Jospin. Au fond, il se révèle ce qu’il a toujours été : un enfant de Jacques Delors, l’homme qui avait renoncé à se présenter à la présidentielle de 1995, parce qu’il pensait qu’il n’aurait pas de majorité pour mener sa politique.

Près de vingt ans plus tard, François Hollande fait le pari inverse. « Je prends un risque », a-t-il dit, hier, un peu bravache. Un risque pour relancer un quinquennat qui n’a jamais connu d’état de grâce, de son propre aveu. Et un risque, d’abord, vis-à-vis de sa propre majorité.

La gauche grince des dents

A la gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon dénonce « le coup de barre à droite le plus violent de la part d’un gouvernement de gauche depuis Guy Mollet ». Au sein même de la majorité, à l’aile gauche du PS, on est plutôt mal à l’aise sur le thème « Hollande président des patrons ».

Le pacte de responsabilité pourrait-il faire éclater la majorité ? Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault demandera un vote de confiance au Parlement. Un risque assumé hier par François Hollande. La conviction du président est que les Français veulent des résultats, pas de l’idéologie. Comme si le social-démocrate François Hollande était d’abord un « social pragmatique ».

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