Le ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté a tenu sa 19e conférence de presse le jeudi 5 octobre 2017 au département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale avec comme invités les ministres de la Défense (Tiéna Coulibaly), de l’Administration territoriale (Tiéman Hubert Coulibaly), de l’Economie numérique et de la Communication (Arouna Modibo Touré), des Droits de l’Homme (Me Kassoum Tapo) et des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le ministre Tièna Coulibaly est intervenue sur la Loi de la programmation militaire qui, à ses dires, une réforme importante en profondeur de l’Armée malienne avec sa dotation en équipements militaires (véhicules et armements) dont des avions aéronefs. Une partie a été réceptionnée, le reste étant en cours.
17 décembre 2017 : date des élections des conseillers communaux, de cercle et du district
Le ministre de l’Administration territoriale a informé la presse de la date de convocation du Collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des Conseillers communaux ; des Conseillers de Cercle des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, des Conseillers de Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal et des Conseillers du District de Bamako. Il a expliqué que le renouvellement général des conseillers communaux a été édicté par le Décret n°2016-0620/P-RM du 16 août 2016 portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des conseillers communaux le dimanche 20 novembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national.
Les élections communales se sont déroulées à cette date, cependant le climat sécuritaire perturbé dans plusieurs localités n’a pas permis le déroulement normal du scrutin dans cinquante-neuf (59) communes des Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. A ses dires, la convocation du collège électoral, le dimanche 17 décembre 2017, vise à renouveler les conseils communaux concernés afin de boucler le cycle électoral concernant les communes. La campagne électorale à l’occasion de l’élection de ces conseils communaux est ouverte le vendredi 1er décembre 2017 à zéro heure. Elle est close le vendredi 15 décembre 2017 à minuit.
Les mêmes dates sont retenues pour la convocation du collège électoral, l’ouverture et la clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des Conseillers de Cercle et de Région de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal ainsi que du District de Bamako. La convocation du collège électoral à l’effet de procéder à l’élection des Conseillers de Cercle, des Conseillers de Région et des Conseillers du District de Bamako s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’élection au suffrage universel direct, consacrée par la Loi n°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale. Le recours au couplage pour l’élection de Conseillers communaux, de Cercle, de Région et du district de Bamako permettra notamment de réduire le coût des scrutins et d’éviter de convoquer plusieurs fois de suite le même corps électoral.
Point d’Echange Internet du Mali : pour l’interconnexion entre les opérateurs économiques
Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication est intervenu sur l’adoption par le conseil des ministres du projet de décret portant création, organisation et modalités de fonctionnement du Comité de Pilotage de mise en place du Point d’Echange Internet du Mali. Selon le ministre Arouna Modibo Touré, un point d’échange internet ou nœud d’échange est une infrastructure physique qui permet à différents opérateurs et fournisseurs d’accès ou de services internet d’un même territoire de s’interconnecter pour s’échanger du trafic, selon un modèle d’accord sans compensation financière. Pour la mise en place de ce point au Mali, le projet de décret adopté crée un Comité de Pilotage chargé de conduire le processus en concertation avec les acteurs publics et privés concernés. Ce Comité aura pour mission de prendre les décisions stratégiques sur le Projet, de valider les étapes clés et de contrôler le respect des objectifs fixés. La mise en place du Point d’Echange Internet du Mali permettra entre autres :- l’interconnexion directe des réseaux, par l’intermédiaire du point d’échange, plutôt qu’à travers un ou plusieurs réseaux tiers ; – la diminution du temps de latence des transmissions entre les fournisseurs d’accès à internet et l’ouverture de nouvelles perspectives de croissance et de développement ; – le développement de l’internet local et le renforcement de la sécurisation des échanges entre les usagers ; – la réduction des coûts, le gain de temps de la connectivité et l’optimisation de la bande passante à l’international. ” La création du point d’échange internet participe de la mise en œuvre des recommandations d’une étude menée en 2014 par la Commission de l’Union africaine sur la question et de la Politique nationale de Développement de l’Economie numérique adoptée en 2015″, a-t-il dit.
Le ministre l’Economie numérique et de la Communication a aussi parlé de l’octroi de la 4e Licence de Télécommunications au Mali. La mise en œuvre de la Déclaration de Politique sectorielle des Télécommunications a permis notamment : l’adoption de nouveaux textes législatifs et réglementaires dans le secteur des télécommunications ; la mise en place de l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes ; l’octroi de licences d’établissement et d’exploitation des réseaux et services de télécommunications à Malitel-SA, Orange Mali-SA et Atel-sa.
Dans l’optique de maintenir un marché dynamique favorisant l’innovation et une concurrence accrue dans le secteur des télécommunications, le Gouvernement envisage de recruter un 4ème opérateur global de téléphonie. L’octroi de la 4e licence interviendra conformément à la procédure, prévue par l’Ordonnance n°2011-023/P-RM du 28 septembre 2011 relative aux télécommunications, aux technologies de l’information et de la communication et ses textes d’application. Il permettra notamment : de renforcer les investissements dans l’infrastructure de communication et dans la prestation de nouveaux services ; d’améliorer la couverture géographique du territoire national et l’accessibilité des populations aux services de télécommunications ; de créer des ressources additionnelles au profit d’autres secteurs de l’économie nationale ; de créer des emplois directs et indirects.
Le système national de métrologie instauré
Le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté a exposé sur le un projet de décret fixant les modalités d’application de la Loi n°2016-001 du 04 février 2016 instituant le système national de métrologie. Cette La loi du 04 février 2016, aux dires du ministre Konaté, met en place un système de métrologie en vue d’améliorer la qualité des produits et services des entreprises, la protection des consommateurs face aux pratiques préjudiciables à leurs intérêts économiques et la protection de la santé et de l’environnement. Le projet de décret adopté fixe les modalités d’application de cette loi et apporte au cadre juridique de la métrologie des précisions en ce qui concerne : la prise en compte de certaines catégories d’instruments de mesure, notamment les balances ; la définition des conditions d’agrément des fabricants, des réparateurs, des installateurs d’instruments de mesure et d’autres prestataires de services métrologiques ;la fixation des conditions d’exercice de la profession de fabricants, de réparateurs, d’installateurs d’instruments de mesure et autres prestataires de services métrologiques ;la prise en charge des activités relevant de la métrologie industrielle et des instruments de mesure utilisés dans la protection de la santé et de l’environnement. L’adoption de ce projet de décret permettra de mieux assainir et réglementer le secteur de la métrologie.
Le ministre des Droits de l’homme a informé la presse de sa mission à Genève pour rencontrer la Directrice générale de Human right wath qui a maintenu ses allégations sur les violations des droits de l’Homme au Mali.
Et le ministre des Affaires étrangères s’est appesanti sur les déclarations du secrétaire général des Nations unies qui affirmait qu’aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le ministre a dit qu’une réunion de haut niveau a permis d’apprécier les efforts du Mali dans la mise en œuvre de l’Accord.
Siaka DOUMBIA
Par Aujourd’hui-Mali