Étaient présents à cette cérémonie de lancement de la plateforme du Mouvement des Jeunes du 5 juin 2020 (MJ-5) Monitié Dabou ; Cheick Tidiane Bidanessy ; Dr Moussa Guindo ; Mountaga Dembélé, tous membres de la conférence des présidents du MJ-5 ; ainsi que plusieurs membres et sympathisants.
Selon le principal conférencier, Abdoulaye Traoré, Président dudit mouvement, ce sont trois (3) partis politiques, deux (2) organisations non gouvernementales et deux cent soixante et onze (271) associations, qui sont fédérés en une plateforme, pour mettre une fin au régime du président Ibrahim Boubacar Kéita, avec le slogan : APPEL Sept Ans de déconstructions du Mali, ça suffit !
Selon l’appel de ladite plateforme : « en 2013, la campagne présidentielle du Président IBK a été focalisée sur trois thématiques dont : « le Mali d’abord ; le bonheur des Maliens ; l’honneur du Mali ».
La plateforme a rappelé que : « aujourd’hui force est de reconnaitre que le ‘’ Mali d’abord est devenu « ma famille d’abord » qui lui-même s’est métamorphosé en « Seulement mon clan », L’honneur du Mali » s’est très rapidement transformé en « Opprobre du Mali » au point de faire du Mali un pays qu’on cite chaque fois qu’on veut ridiculiser une situation ».
À l’en croire, le Mali est à la croisée des chemins, classé 182e pays sur 186 selon l’indice de développement humain. Elle a déploré : « combien de chefs de famille, femmes, d’adolescents et d’enfants, sont humiliés quotidiennement, forcés de quitter leurs villages en abandonnant tout ? De jour en jour, le nombre de déplacés internes ne fait qu’augmenter. La déconstruction sociale, du tissu économique, et des valeurs fondatrices de la grandeur du Mali des Soundjata, Kankou Moussa, Tieba Firhourn, Askya Mohamed, Mamadou Konaté, Modibo Keita, ont largement contribué à faire du Mali un Pays mendiant, un pays fragile, dont la destinée échappe aux autorités. Aujourd’hui rares sont les familles qui peuvent s’offrir deux repas par jour. Des milliers d’enfants et adolescents longent les rues grandes villes à la recherche du pain quotidien. Près de deux millions d’enfants ne vont pas à l’école. Pour les braves citoyens, le rêve d’un lendemain milieu est brisé ».
Le président du MJ-5 a indiqué que : « c’est pour ces raisons que nous avons décidé de nous organiser et de ne plus accepter que des prédateurs hypothèquent nos vies et celles de nos parents déjà en péril ; indiquons à tous notre engagement à l’unité nationale, à la souveraineté nationale, à cultiver la paix et à préserver nos valeurs sociales tout en étant ouvert au monde ».
Il a poursuivi : « nous déclarons solennellement devant les peuples du Mali, d’Afrique et devant l’humanité tout entière notre engagement à sortir le Mali de la situation de crise exacerbée par le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son régime et donc, redonner au Mali son éclat, son épanouissement et sa prospérité d’antan ; réaffirmons notre attachement à l’unité nationale, à la cohésion sociale, à la laïcité et aux valeurs républicaines ; lançons un pressant appel à tous les Maliens encore indécis de se joindre à la dynamique enclenchée pour défendre ensemble la patrie et l’ouvrir prospérité, à la stabilité et à la quiétude ».
Pour répondre aux questions des journalistes, la plateforme MJ-5 a affirmé qu’un Chef de l’État ne doit pas négocier avec son peuple, il doit satisfaire les doléances de première nécessité. Concernant le vide constitutionnel et institutionnel, elle a avoué, ne pas demander la tête du président IBK seulement, mais exige la démission du président de la République et de tout son régime. En ce moment, il ne sera plus question de vacance de pouvoir, et le peuple va organiser afin de se donner tous les moyens légaux pour aller à la 4e République.
Les temps forts de la cérémonie ont été marqués par la signature du manifeste élaboré par l’ensemble des partis politiques, ONGs et associations y adhérant.
Pour terminer, la plateforme du MJ-5 a invité les Maliens et Maliennes à sortir le vendredi 19 juin 2020, pour libérer du peuple malien du régime d’IBK.
Aïssétou Cissé