Le secrétaire général de la Section Syndicale des Surveillants de prison du Mali le lieutenant Daouda Konaté et ses camarades étaient devant la presse le samedi 26 Janvier 2019 au siège de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM). Le secrétaire général a passé au crible les moult difficultés auxquels les surveillants de prison font face (surpopulation carcérale, manque d’équipements adéquats, manque de personnel, précarité des agents). Ils ont dénoncé les fausses promesses du président de la République pris à l’endroit de la famille de feu Kola Sofara lâchement tué lors de l’évasion de Wadoussène, le non respect des engagements pris en leur égard dans le cadre de l’amélioration de leur condition de vie.
Les surveillants de prison du Mali sont remontés contre le président de la République Ibrahim Boubacar Keita qui leur avait promis que le crime de leur collègue Kola Sofara sauvagement abattu par Wadoussène ne restera pas vain, que ses enfants deviendront des pupilles de la nation etc. « Aucune action n’a été menée dans ce sens, c’est sa femme qui se décarcasse pour subvenir aux besoins de la famille du disparu. La famille de feu Kola Sofara attends toujours la traduction en acte des promesses du président de la république du Mali», révèle le lieutenant Daouda Konaté. Il a mentionné que les surveillants de prison du Mali sont confrontés à toutes les difficultés dans l’exercice de leur fonction et que les multiples combats menés depuis la création du corps et les engrangements pris par les plus hautes autorités du Mali semblent avoir du plomb dans les ailes au moment de leur application. « Le syndicat dont j’ai la lourde tache de conduire se battra avec les moyens du bord pour l’amélioration des conditions de vie des agents pénitenciers du Mali », a indiqué le lieutenant Daouda Konaté, le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison du Mali. « Au Mali, être un surveillant de prison, c’est affronter la mort à main nu ; c’est rôder autour des dangers de tout genre. La maison centrale d’arrêt de Bamako, vitrine des prisons du Mali, ne répond plus aux normes des prisons modernes à cause de sa vétusté mais aussi à cause de la surpopulation carcérale. Elle regorge plus de 2000 prisonniers dont 200 présumés terroristes», déplore-t-il. Le secrétaire général a passé en revue les difficultés auxquelles font face les fonctionnaires du cadre de la surveillance de services pénitentiaires et de l’Education surveillée. Des insuffisances, qui à ses yeux, aura forcement des conséquences pour la sécurité publique et les conditions de détention de la population carcérale.
Le lieutenant Konaté a égrené la liste du cahier des doléances comme l’adoption des décrets relatifs à la liste des primes et indemnités et modalités de leur octroi dont ils ont été injustement sevré ; l’application intégrale de la loi portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée dans un délai raisonnable ; leur rattachement au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile et non au ministère de la justice garde des sceaux dont les différents ministres qui se sont succédés au sein de ce département ont toujours été insensibles à leurs préoccupations. Les surveillants de prison du Mali sont remontés contre les différentes formes d’injustices dont ils sont victimes et sont prêts à sortir la grande artillerie en faveur de l’amélioration de leur condition de vie.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain