Les épreuves sportives du concours d’entrée à la gendarmerie nationale ont débuté il y a deux semaines. Les candidats ont afflué en nombre, tous espérant être recrutés même si l’armée n’est pas le premier choix comme profession pour certains. Du fait que les diplômes dorment pendant longtemps dans les armoires, faute d’emploi et qu’ils prennent de l’âge, ils tentent le tout pour le tout afin d’échapper au chômage et se sortir de la dépendance souvent au péril de leur vie.
Personne n’est sans savoir qu’être militaire demande de l’endurance. Il faut être apte, tenir physiquement et mentalement, des conditions posées par les recruteurs. Mais des gens ne répondant pas à ces critères, trouvent les moyens de falsifier leurs documents, tricher sur leur âge pour se présenter au concours. En conséquence, ils se retrouvent confronter à des surprises désagréables notamment la fatigue, le claquage ou l’épuisement. Ce fut le cas pour beaucoup de candidats le mercredi 14 octobre dernier au stade Oueinzzin Coulibaly où se déroulent les épreuves sportives.
Au terme de ces épreuves d’endurance, beaucoup se sont évanouis suite à l’effet d’épuisement. Evacués à l’hôpital, ils seront admis aux urgences et consultés par les médecins. Malheureusement, l’un d’eux rendit l’âme. Des sources nous apprennent qu’un autre avait trouvé la mort auparavant. Certains candidats ayant appris cette triste nouvelle, ont abdiqué, craignant de subir le même sort. Les différents corps de l’armée se doivent d’être stricts, sans complaisance dans les consultations médicales pour prévenir de tels actes, sans oublier la moralité des postulants. Il y a deux semaines, la police du 11è arrondissement a démasqué un policier en fonction qui prêtait son arme de service à des braqueurs, sachant quel usage ils vont en faire. De tels agents, les Maliens n’en veulent plus.