Le président de l’association des ressortissants de la commune urbaine de Gao, Hamidou Issoufi, a animé une conférence de presse ce samedi 15 juin 2018 à la Maison de la presse de Bamako. L’objectif de cette sortie médiatique est de dénoncer « l’injustice » que subie sa région dans le recrutement dans la Protection civile.
Pour avoir résisté contre la partition du Mali par les groupes rebelles et djihadistes, les autorités maliennes s’étaient engagées à récompenser la jeunesse de Gao pour son combat patriotique. Il leur a été promis un quota aux recrutements pour le compte des forces de défense et de sécurité. Malheureusement « l’éléphant annoncé est arrivé pas seulement avec un pied cassé, mais plutôt des pieds cassés ». D’où la sortie des ressortissants de la région pour dénoncer « l’injustice » des autorités maliennes et les rappeler leurs engagements juste après l’apparition des résultats du concours de la Protection civile.
Selon le président des ressortissants de la commune urbaine de Gao, Dr Hamidou Issoufi, après investigations et recoupement de toutes les informations dont celles fournies par l’administration, ils constatent avec regret que le récent recrutement de la Protection civile s’est opéré en violation de toutes les procédures. A ses dires, sur 28 candidats retenus pour la Protection civile au titre de l’année 2018, trois seulement sont résidents de Gao.
En outre, ledit recrutement n’a fait l’objet d’aucun communiqué ni de concertation. Toute chose qui est en violation de l’engagement du ministre de la Sécurité et de la Protection civile le 13 novembre 2018, à Gao, indique le conférencier.
Malgré les démarches entamées par la société civile de Gao à travers son chef Arma auprès du gouverneur, elle n’a pu mettre la main sur la liste des candidats ayant postulé pour le concours de la Protection civile à Gao.
Le président Hamidou Issoufi, au nom des ressortissants de la région, exprime son soutien à la société civile. Il exige la restitution du quota réel de Gao. Aussi, exigent-ils la suspension sans délai du recrutement en cours de la Police et de la Garde nationale, en attendant que la situation soit totalement élucidée à tous les niveaux.
Pour terminer, il demande la mise en place d’un système équitable, transparent et consensuel de recrutement dans les corps en uniforme de l’Etat.
Oumar SANOGO
Source: Le Démocrate