Aux Comores, une vedette, avec à son bord 26 personnes selon le ministère de l’Intérieur, a chaviré faisant trois morts et plusieurs personnes disparues. Les passagers ont embarqué malgré une météo peu clémente.
Des vents très forts, une surcharge de passagers, la capitainerie s’était pourtant opposée au départ de cette vedette. Malgré les rappels à l’ordre de la gendarmerie, tous les passagers ont voulu prendre le risque.
Ce naufrage remet la lumière sur les problèmes que connaissent les deux compagnies aériennes nationales avec l’aviation civile depuis des mois. Aujourd’hui pour la population, il est plus facile de se rendre à l’étranger que de faire le tour de l’archipel des Comores en avion. Avec la compagnie AB Aviation clouée au sol et Inter îles Air également en grande difficulté, la desserte des îles est devenue une affaire de débrouille et de chance.
A l’exception des députés, toutes les autorités étatiques, ont laissé stagner une situation conflictuelle, débutée en décembre dernier, entre les dirigeants des compagnies aériennes et le directeur général de l’aviation civile qui semblait jusqu’alors intouchable.
Un décret présidentiel signé depuis jeudi 24 août le démet de ses fonctions, cependant il n’a toujours pas été rendu officiel par la présidence. Ces trois personnes décédées et ces nombreux disparus vont remettre ce dossier des compagnies comoriennes en haut de la pile pour son successeur.