Outre cette violation, le Mouvement estime que la prorogation du mandat des députés, à travers une loi organique, n’est ni plus ni moins qu’une révision de la Constitution en dehors de toutes les procédures prévues à cet effet. Or, ni le Gouvernement, ni l’Assemblée nationale, encore moins la Cour constitutionnelle n’ont le droit de revenir sur une disposition constitutionnelle en dehors de la procédure prévue par elle à cet effet.
Le Mouvement rappelle que le fondement de tout pouvoir, en République du Mali, réside dans la constitution et que nul ne peut s’en arroger l’exercice et ce, quelles que soient les motivations.
En cette période particulière pour le pays et la région, le Mouvement prend l’opinion nationale et internationale à témoin sur les conséquences du maintien d’une Assemblée nationale illégale et illégitime au moment où les autorités s’apprêtent à engager des réformes institutionnelles dont la révision de la constitution. S’agissant de cette révision constitutionnelle, le Mouvement s’interroge sur la cohérence de l’action gouvernementale quand celui-ci, incapable d’organiser des élections législatives, veut organiser un référendum.
Dans un tel contexte, le Mouvement se réserve le droit, d’engager, dans les limites légales, toutes actions utiles et nécessaires afin de garantir le respect de la constitution par tous les Maliens y compris ceux qui sont censés en être les garants.
Enfin, le Mouvement Trop C’est Trop salue l’initiative du dialogue politique inclusif et demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour assurer une participation effective de toutes les forces vives de nation.
Bamako, le 07 juin 2019
Samerou DIALLO
Président de Séance