Les téléphones portables sont un moyen plus rapide et plus efficace pour communiquer, mais de nos jours, ils ont pris une place très importante dans nos sociétés ce qui a fragilisé la communication réelle et affaibli les rapports sociaux.
Vibraphone, cellulaire et maintenant l’évolution technologique a encore frappé avec l’apparition des Smartphones ou encore les Androïde au marché avec plus de fonctionnalités que les précédents portables. Cette évolution a une répercussion négative en termes de communication. Elle crée une certaine dépendance, l’homme est ainsi poussé à utiliser son téléphone à n’importe quelle occasion.
De nos jours, la communication réelle est devenue superficielle, de telle sorte que dans les grins, où les jeunes sont censés se regrouper pour débattre sur l’actualité nationale ou internationale, chacun est occupé à pianoter sur son téléphone. D’où l’appellation génération tête baissée.
Voici un groupe de jeunes assis devant une boutique autour du thé avec une petite radio. Seuls quelques-uns se chamaillent sur le football contrairement aux autres qui surfent sur les réseaux sociaux. Djibril Bah, membre du grin, explique : « en réalité souvent on est tous silencieux, trop occupés à envoyer les vocaux à nos amis qui sont loin. Parfois, je préfère rester à la maison. Je viens au grin pour me changer les idées. S’il faut, malgré le nombre de personnes présents, qu’il règne un silence d’église ça ne sert à rien de se regrouper ».
Si ce manque de communication affecte les amis, les couples en souffrent encore plus. Après une longue journée l’un sans l’autre, une fois de retour à la maison, certains restent scotchés à leurs Smartphones. Un manque de communication s’installe, aucun des deux ne peut tenir une conversation avec l’autre du moins demander comment cette dernière a passé la journée.
Mme Coulibaly Djénébou pour pouvoir causer avec son mari est obligée de lui retirer le téléphone. “Après le dîner, nous avons l’habitude de suivre les infos à la télévision ou même regarder des séries avant d’aller se coucher. Tous deux, nous restons les yeux rivés sur nos petits écrans au lieu de causer, dès que je me rends compte qu’il est juste à côté et moi je cause entre collègues et amis avec qui j’ai passé toute la journée, je me déconnecte et lui retire son portable afin qu’il y ait un peu de communication entre nous. Nous en profitons pour parler respectivement de nos journées et aussi de nos enfants. Parfois, il ne supporte pas de se séparer de son petit joyau », explique Mme Coulibaly.
Oumou Fofana
Source: Journal Mali Tribune