La mairie de la commune rurale de Kalaban-Coro a organisé, samedi dernier, une cérémonie de restitution publique des actions menées en 2018. Présidé par le maire Tienkoura Amadou Diarra, l’événement s’est déroulé en présence du président du conseil communal de la société civile de Kalaban-Coro, Lamine Coulibaly, du représentant du sous-préfet, Hamidou Belème et de nombreux invités.
Au delà de la représentation du bilan des activités de l’année passée, la rencontre visait aussi à mobiliser les citoyens de la commune autour des affaires publiques locales, instaurer la transparence dans la gestion des affaires publiques, susciter l’émulation et l’esprit de l’exercice de la citoyenneté pour faciliter le paiement des impôts et taxes et renforcer la confiance mutuelle entre la mairie et la population.
Dans son intervention, le maire Tienkoura A. Diarra a indiqué qu’au cours de l’année qui s’achève, son équipe a mené plusieurs réalisations, notamment la construction d’un pont reliant Kalaban-Coro à la commune V, la construction dans la cour de la mairie d’ un bâtiment de 10 salles de bureau, l’achat de quatre véhicules de marque Toyota. Il y a également la réhabilitation de l’école de N’golobougou, la réalisation des forages à la gendarmerie, au service de groupement de sapeur pompé de N’golobougou, au CSCOM et à la mosquée principale de Kalaban-Coro. La mairie a aussi fait une donation d’un véhicule, des matériels de bureau et des ordinateurs au commissariat de police de Kalaban-Coro.
Par ailleurs, le maire a fait savoir que durant les 12 mois écoulés, le personnel chargé des recouvrements a été généralement confronté au refus de la population. Il a donc fallu faire recours souvent aux forces de sécurité pour pourvoir sécuriser les agents sur le terrain. «Aussi, notre mairie manque du patrimoine, car tout ne doit pas être basé sur les recettes, la mairie doit avoir ses propres biens comme les marchés. Ces difficultés aussi existent aujourd’hui», a-t-il révélé. Par rapport à l’exercice du budget de l’année 2019, le maire dira que celui-ci s’élève à hauteur de 2,620 milliards de FCFA. L’Etat subventionne une grande partie de ce budget pour permettre à la maire de payer les enseignants et les agents de santé travaillant dans la commune.
Pour sa part, le président du conseil communal de la société civile a rappelé que la restitution publique est un exercice qui consiste à présenter annuellement le bilan de la gestion de la collectivité territoriale à la population. Cet objectif s’est traduit dans le Programme nationale d’appui aux collectivités territoriales. «La restitution est donc devenue obligatoire à partir de 2O10. Cette restitution publique permettra de renforcer le dialogue entre les responsables de la mairie et la population, de faciliter la compréhension du lien entre le paiement des impôts et taxes, et le développement local et régional, de renforcer la légitimité des équipes de gestion de la commune dans leur travail et spécifiquement les élus, d’instaurer le principe de réciprocité favorisant l’augmentation du recouvrement des taxes et impôts et stimulant le développement des services publics», a détaillé M. Coulibaly, avant d’adresser ses vœux de bonne et heureuse année 2019 à tous les services déconcentrés et décentralisés de la commune et aux autorités civiles, religieuses, traditionnelles et coutumières.
Sinè S. TRAORÉ
L’Essor