Les quartiers de la ville de Bamako connaissent généralement une situation difficile pendant les périodes hivernales dûes le plus souvent à l’état des carrefours. C’est le cas notamment du quartier de N’Golonina (Niaréla) en Commune II du district de Bamako où l’eau a envahi la plus part des domiciles.
Très proche du lit du fleuve du Niger, le quartier de N’Golonina connait prèsque chaque année le même scénario, celui de l’envahissement du quartier par les eaux de ruissèlement. Deux problèmes majeurs sont à la base de cette emprise d’eau. Le manque des caniveaux dans la plus part des ruelles et le fait d’être très proche du fleuve. Chaque année, le moment le plus dangereux est entre mi-août et mi-septembre.
D’ailleurs les habitants de ce quartier viennent de passer un très long week-end (8-9 août), puisque trois grandes pluies se sont abattues sur Bamako entre jeudi 6 et dimanche 9 septembre laissant certains domiciles (chambres) inhabitables en Commune II notamment à N’Golonina. Les habitants sont pratiquement à bout de force et le quartier n’est pas à l’abri d’une inondation : « Personnellement c’est une situation que je m’aime pas du tout même si on est désormais habitué à ça. Vous avez vu comment sont les toilettes? C’est dégoûtant. Vous videz un V.C aujourd’hui et demain l’eau vienne remplir cela parce que l’eau n’a aucun chemin pour partir. D’ailleurs les promoteurs des maisons aussi s’en fichent, il ne voit que leurs argent, ils se fichent complètement de la vie humaine », a ainsi témoigné Mme Camara.
En plus de cela, l’eau du fleuve aussi a trop débordé ces derniers jours, elle commence déjà à rentrer au cœur du quartier et une vive inquiétude règne chez les riverains.
Entre les tas d’ordures d’un côté et l’eau de l’autre, la vie à N’Golonina est loin d’être aisée en cette période hivernale et le risque d’inondation n’est pas du tout exclu.
A.K
La Lettre du Mali