DÉCRYPTAGE – La France, qui lutte depuis 2014 contre les djihadistes à travers l’opération Barkhane, tente de s’opposer à cette ingérence de Moscou.
Après la Syrie, la Libye et la République centrafricaine (RCA), Moscou assume désormais sans complexe sa stratégie d’influence en Afrique. Prochain objectif: le Mali. Le 26 septembre, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Sergueï Lavrov a confirmé que Bamako avait approché des «sociétés militaires privées» (SMP) russes pour former son armée et tenter d’accroître sa sécurité, menacée tous les jours par le djihadisme et l’instabilité.
À New York, le chef de la diplomatie russe a certes affirmé que Moscou n’était en rien impliqué et n’a pas cité le groupe des mercenaires de Wagner – mais cette omission n’a trompé personne. On aura surtout retenu que, pour la première fois aussi nettement, le ministre russe a reconnu le rôle de ces soldats de fortune, qui seraient parrainés par Ilya Prigogine, un sulfureux homme d’affaires proche de Vladimir Poutine. Une «armée de l’ombre», même si elle est de moins en moins secrète, sur laquelle le pouvoir russe compte pour défendre ses intérêts, en Syrie,
Source : lefigaro