Hebert Veloza, un ex-chef paramilitaire colombien, a été renvoyé, mardi 26 décembre 2017, des Etats-Unis dans son pays. Cet ancien leader des milices d’extrême-droite Autodéfense unies de Colombie (AUC) purgeait, depuis 2009, une peine de prison pour trafic de drogue aux Etats-Unis. Mardi, il a été remis aux autorités colombiennes à Bogota pour répondre des crimes dont il est accusé. Il en a avoué plus de 3 000.
« Carepollo », « Don Hernan », « H.H »: depuis son entrée chez les paramilitaires en 1994, et jusqu’à son arrestation en 2007, Hebert Veloza aura utilisé plusieurs surnoms.
Il est vrai que lorsque l’on regarde de près les faits dont il est accusé, on pourrait croire qu’il s’agit de l’œuvre macabre de plusieurs personnes. Pourtant, il a lui-même avoué sa participation à plus de 3 000 crimes, sans compter les cas d’enlèvements, de vols, de torture et de recrutement forcé de mineurs.
C’est en 2000 qu’Hebert Veloza prend le commandement du bloc Calima des forces d’Autodéfense unies de Colombie, les AUC, un groupe paramilitaire qui se dissout en 2006.
Condamné à sept ans de prison en Colombie
L’année suivante, il est arrêté, malgré l’invocation d’une loi spéciale de 2005, qui accordait une « indulgence criminelle » aux membres de ces groupes armés qui étaient en train de se démobiliser.
Les Etats-Unis demandent son extradition en 2009 pour trafic de drogue. Les autorités colombiennes acceptent.
Mais le procès continue, à Bogota. En 2013, Hebert Veloza est condamné à 480 mois de prison. Mais, en vertu de la loi de 2005, le tribunal réduit sa peine à sept ans, peine qui devrait aujourd’hui être purgée dans les prisons colombiennes puisqu’il est de retour au pays.
RFI
