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Mort tragique : « Elle me l’avait pourtant répété »

Une famille incarnant l’amour et la cohésion se voit désormais brisée par les séquelles d’un fait peu ordinaire et particulièrement triste.

Une histoire d’amour de plus de 20 ans qui a fait de deux personnes des vrais complices s’est achevée par une mort tragique il y’a deux semaines dans un quartier ATTbougou de Bamako et a laissé tout un quartier consterné. Pour atténuer la mélancolie des victimes, nous préservons l’anonymat sur la famille concernée.

Les époux en question, parents de quatre enfants, se sont rencontrés à l’université dans un pays maghrébin. Tous deux détenteurs de bourses d’études, ils ont tissé une liaison et, depuis, sont devenus inséparables.

Au terme de leurs études, ce fut le retour au bercail, et mariage s’en suivit. La complicité et la confiance se sont davantage renforcées.

Quelques années plus tard, l’époux, financier de profession, a eu des ennuis au sein de l’entreprise dont il avait la gestion des finances ; il a perdu son poste et des poursuites judiciaires ont été ouvertes contre lui. Pour échapper à la justice, il n’a eu d’autre choix que d’aller se réfugier au pays où il a étudié laissant sa femme et leur fils ainé en location. Ce fut le début d’un calvaire pour le couple.

Quelques temps après, pour permettre le retour de son mari, madame qui est issue d’une famille aisée a sollicité un soutien financier auprès de ses frères qui lui ont remis un montant assez important auquel elle rajouta ses propres économies qui ont permis à son mari d’entreprendre le commerce entre le Mali et la Chine.

Cet accompagnement a été comme un déclic pour l’homme et depuis son commerce devient prospère. Lorsque les choses ont commencé à marcher pour eux, Mme n’a pas arrêté de suggérer à son mari de construire une maison afin de mettre fin à la vie de locataire.

Un moment, face à l’inaction de l’époux suite aux multiples rappels, Mme a pris l’initiative d’introduire la demande pour les logements sociaux au nom de son mari.

Selon des sources concordantes, des parents lui auraient même conseillé d’introduire une demande en son nom aussi et qu’elle aurait répondu que « peu importe que ça soit elle ou son mari qui l’obtient car pour elle ça revient à la même chose ». Honnêtement, c’est mal connaitre l’homme de prendre cette décision.

Comme le dit un dicton, les bonnes choses n’arrivent jamais seules ». En plus de la réussite de leur commerce, le couple est également détenteur d’un logement social, où ils habitent depuis deux ans.

Cette année, l’homme a fait construire un deuxième niveau (étage) sur le logement pour ensuite informer sa femme qu’il compte amener sa seconde épouse. Il se trouve que cette seconde femme était la gérante du kiosque Orange Money situé à quelques mètres de l’ancienne maison de la femme à qui sa femme apportait souvent à manger.

Après la découverte de la nouvelle, la femme avec le cœur plein de chagrin n’a pas eu le complexe de témoigner à son mari qu’elle ne pourrait lui empêcher de prendre la femme qu’il aime ; cependant, elle lui demande au nom de leurs enfants de trouver une autre maison où loger sa deuxième femme car elle ne pourra pas supporter la présence de sa coépouse dans cette maison pour multiples raisons.

Nonobstant les arguments avancés par la dame, son mari maintient qu’il n’a pas les moyens de faire loger sa seconde épouse ailleurs, et que la femme doit accepter les faits.

Le Dimanche 3 décembre 2017, l’homme a célébré son mariage.  Après la semaine des noces, la mariée a déménagé dans sa nouvelle demeure comme l’a décidé son mari.

Le Jeudi 14 décembre 2017, à moins d’une semaine de cohabitation avec sa coépouse, la première femme appela sa sœur pour l’informer qu’elle se rend à l’hôpital à cause d’une douleur aigue au niveau de sa poitrine.  Aussitôt admise à l’hôpital, les médecins s’aperçoivent que le cœur de la dame est entrain de lâcher. Au bout de quelques heures, elle est décédée d’une crise cardiaque laissant derrière elle deux filles et deux garçons.

Lorsque la nouvelle a été annoncée à son mari, il a prononcé et depuis il ne prononce que cette phrase : « elle me l’avait pourtant répété, pourquoi je ne l’ai pas écouté ».

Le premier fils de la défunte, étudiant, répète sans arrêt à sa marâtre qu’elle n’est autre que l’assassin de sa mère.

Si la jalousie est une preuve d’amour, une personne mérite-t-elle de mourir seulement parce qu’elle a aimé ?

 

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