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CNSP : pas d’accord sur le calendrier de la transition

Plus de dix jours après le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keita par la junte militaire du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la mise en place d’une transition se fait attendre tout comme la levée des sanctions imposées au pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis le 18 août dernier.

Les discussions se poursuivent entre les militaires au pouvoir et les forces vives du Mali pour définir l’architecture de la nouvelle transition, sa durée et le profil du président de la transition, qui devrait être soit un « civil » soit un « militaire à la retraite », selon les recommandations de la CEDEAO.

Mais aucun accord n’a encore été trouvé. Les rencontres entre les mutins et la classe politique se sont poursuivies toute la semaine. En début de semaine, le Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques a échangé avec les responsables du CNSP autour de la future transition.

 Calendrier consensuel

Selon un responsable du mouvement, la gestion de la transition devrait revenir soit aux militaires soit à quelqu’un issu de leurs rangs en raison de « leurs efforts » dans les évènements qui ont poussé à la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita.

Dès leur première annonce, les militaires avaient affiché leur désir de transférer le pouvoir aux civils dans un bref délai. Ils semblent vouloir faire volte-face en entretenant le flou sur leurs intentions.

Jusque-là un calendrier consensuel de transition n’est pas sorti des discussions. Le débat est suspendu entre une transition de quelques mois, deux ans ou trois ans.

La médiation de la CEDEAO dépêchée à Bamako, la semaine dernière, a rejeté une proposition du maintien des militaires au pouvoir pendant 3 ans, et proposé une transition d’une année maximum. Au cours de la visite de la mission au Mali, les émissaires ouest-africains ont rencontré l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita et d’autres dignitaires du régime déchu qui étaient retenus par la junte.

IBK libéré

48h après le départ des médiateurs, le président Keita, le Premier Boubou Cissé et le président du Parlement Moussa Timbiné ont été libérés. Ce geste des putschistes vise surtout à montrer à la CEDEAO leur bonne foi, pour espérer une levée progressive des sanctions contre le pays.

Le mercredi 26 août dernier, le colonel Mamadou Diaw, premier vice-président du CNSP, s’est rendu successivement au Burkina Faso et au Niger, où il a rencontré les présidents Rock Kaboré et Issoufou, à 24h du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur la situation au Mali. En effet, aujourd’hui vendredi 28 août, l’organisation sous régionale statuera sur le Mali, et décidera de maintenir ou de lever progressivement le blocus économique contre le Mali, comme l’a sollicité la junte.

Pour le moment, l’embargo n’est pas assez perceptible au Mali. Mais contrairement à des rumeurs qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux, le CNSP n’a annoncé aucune mesure de réciprocité contre des pays membres de la CEDEAO. Même si la Fédération nationale de la filière bétail viande du Mali (FEBEVIM), a instruit à ses membres l’interdiction d’exportation du bétail vers les pays de la CEDEAO. La mesure est partiellement suivie.

Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO focalise toutes les attentions au Mali. En effet, les récentes concessions de la junte laissent croire à un assouplissement des sanctions de l’organisation.

Aly BOCOUM

Source: Bamakonews

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