Plusieurs mouvements se sont donné la main pour faire tomber un régime qu’ils qualifiaient de corrompu. Pour ce faire, le groupement au nom du M5 a été la genèse de ce grand mouvement. Mais fort de constater que ces amis d’hier, sont devenus aujourd’hui de véritables ennemis qui se jettent des coups bas l’un à l’autre après la chute du régime.
Au début, ils étaient carrément inséparables puisqu’on ne parlait que du M5. Ils ont mené des combats rudes ensemble, même dans les moments les plus incertains d’avoir des masses dernières eux. C’était une force qui incarnait l’esprit de la révolution, donnant un espoir de‘’ changement’’ dans un pays en perpétuelle instabilité sécuritaire et sociale. Leur objectif était le même à travers la coalition réunie au sein d’un même mouvement de Rassemblement des Forces Patriotique (M5-RFP). Comme on a l’habitude de dire, ‘’ les grands mouvements finissent toujours à disparaître’’. Cette optique n’a pas épargné ce grand mouvement auquel le peuple vouait toute sa confiance pour le changement. Cependant, ce grand bruit est venu par le vague de chuchoterie au sein de la coalition pendant les concertations nationales, le CMAS s’est retiré du M5 suite à des questions du contenu de la charte de la transition. Le CMAS s’est dirigé vers la cause des militaires, dans leur structuration, tandis que le M5 se dit contre la charte de la transition. Depuis lors, la CMAS n’a plus la même vision de la chose que la M5. Pire, la junte cherche à s’imposer entre ces deux mouvements pour pouvoir mieux mettre en place leurs hommes de main là où elle veut. C’est ce qui s’est produit avec la nomination de treize militaires aux postes de gouverneur des régions. Maintenant, c’est le coordinateur du CMAS qui fait une sorte de campagne fracassante pour mettre en place des sièges de leur Association à travers le pays. Serait-il un moyen de se préparer pour les élections prochaines? Aussi faudrait-il ajouter que le M5 n’est plus ce qu’il était hier, même si son esprit règne peu dans la mémoire des gens. En tout cas, ce grand mouvement dans lequel toute la couche sociale se trouvait se disperse au finish comme si de rien n’était. Notamment, avec la lutte qui s’allume entre la jeunesse de ces deux mouvements.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source : LE COMBAT