En plus d’une sérieuse menace de balkanisation du Mali, les leaders de tous bords et de toutes les couches se trouvent dans une énorme atmosphère de division. Le Mali est devenu une vraie tour de Babel. Les politiques sont désemparés et affaiblis, les religieux et les chefs coutumiers sont devenus des courtisans du prince du jour.
Ce pays déchu, en panne d’inspiration et de rassembleur avait besoin d’un homme de la trempe de l’imam Mahmoud Dicko. Un leader religieux engagé, arabophone, francophone, imbibé de la culture du pays. Il a longtemps côtoyé les politiques, sait se tenir devant les autres leaders religieux, musulmans ou pas, il est respecté par le vrai peuple. Il ne se gêne pas pour donner ses opinions, surtout assume ses positions. Il n’a aucune crainte pour se confronter avec ses insuffisances, la preuve il a présenté ses excuses au peuple pour avoir cru et supporté l’actuel chef de l’État.
En effet le président IBK a bénéficié de son soutien pour accéder au pouvoir. À vrai dire il est bien difficile d’échapper aux opérations de séduction et aux discours populistes de ce politique expérimenté qui a pris la tête du Mali en 2013. Pourtant le charme du vieux politique n’opère plus sur l’imam, qui a compris que c’est le Mali même qui est en train d’échapper aux maliens, et qu’il y’a un besoin ardent de meneur.
Aujourd’hui un mouvement hétéroclite de maliens inquiets pour la patrie s’est réuni autour de l’imam, composé de politiques et d’une grande partie de la société civile.
Il joue son rôle de veille, de conscientisation et d’assurance. Les maliens se mobilisent partout, s’engagent pour arrêter un pouvoir à la dérive qui n’a plus aucune retenue. Le combat peut être long et dur, mais le peuple sait qu’il a désormais un leader respecté et éclairé. Il saura maintenir l’harmonie malgré la diversité des animateurs du mouvement.
L’imam Mahmoud Dicko est devenu le rempart dont ce pays a toujours eu besoin, il jouait le rôle depuis toujours, mais maintenant il est en voie de devenir l’incontestable conscience morale de la nation, qui a aussi un besoin criard d’une courroie sociale.
Le 19 Juin 2020 il a prouvé qu’il a l’étoffe du besoin, et qu’il a l’oreille de la majorité du peuple malien.
Moussa Sey Diallo, élu communal.
Source: Koulouba.com