Une initiative qui avait suscité beaucoup d’espoir chez bon nombre d’usagers de la route qui y voyaient non seulement la fin des rackets policiers dont ils sont victimes, mais aussi la diminution de l’indiscipline, de l’incivisme et de la corruption dans la circulation au Mali.
Malheureusement, on est bien loin de cette mesure qui préconise pourtant la discipline sur la route, et bannit les magouilles fréquentes, ainsi que les nombreuses tractations qui sont courantes entre policiers et usagers.
Sauf que certains conducteurs de transport en commun comme les SOTRAMA, estiment que le montant des quittances est trop élevé pour eux, soit 2000 FCFA au minimum des cas.
Pire, pour bon nombre de conducteurs de SOTRAMA, le fait de se rendre au GMS pour payer sa contravention et récupérer ses documents, est une contrainte très difficile, qui pourrait jouer sur leur recette journalière.
Après plus de 10 interpellations ayant porté sur diverses infractions au Code de la route, aucun des contrevenants n’a ni réclamé, encore moins été invité à s’acquitter avec la quittance. Pas seulement les conducteurs de transport en commun, certains particuliers également se soucient peu de la mesure qui participe à l’éducation à la citoyenneté et au respect du Code de la route.
Toutefois, certains conducteurs de transports en commun reconnaissent que des policiers leur tendent le petit ticket pour des contraventions, et ils ont le plaisir de suivre toutes les procédures.
Pour rappel, cette mesure, en seulement trois mois de pratique, avait permis d’injecter 70 millions de FCFA d’amendes dans les caisses du Trésor national, s’était félicité en son temps, le sortant de la Justice, Malick Coulibaly, initiateur de la mesure.
N’est-ce pas des motifs de satisfaction et surtout d’encouragement pour le maintien des quittances avec une dose de rigueur, de suivi, de communication et de sensibilisation de tous les acteurs autour de cette mesure, dont la pertinence n’est plus à prouver.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews