Ce mardi matin, au cœur de Bamako, le Directeur général des Transports du Mali, Monsieur Mamadou Thierno Sow, s’est rendu à l’unité de confection des plaques d’immatriculation, sise à Sogoniko. Une visite de routine ? Pas vraiment. Derrière ce déplacement, un constat alarmant : plus de 11 000 plaques, dûment confectionnées, dorment encore dans les locaux de la Direction régionale des Transports du District de Bamako. Que se passe-t-il ? Pourquoi tant d’attente alors que l’enthousiasme des propriétaires de véhicules pour ces nouvelles plaques semblait acquis ?
Bamada.net-Monsieur Sow ne mâche pas ses mots : il faut agir, et vite. Car derrière cette inertie se cache un risque réel d’usage frauduleux. Une plaque non récupérée est une plaque potentiellement détournée, utilisée à des fins illicites. C’est une faille qui pourrait compromettre les efforts engagés pour sécuriser le parc automobile malien. D’où cet appel solennel du Directeur général : que chacun assume ses responsabilités et vienne récupérer son bien.
Mais au-delà de cette situation préoccupante, cette visite met en lumière une dynamique plus large : celle de la modernisation du système d’immatriculation. Le Mali s’est engagé dans une réforme de fond pour rendre les plaques d’immatriculation plus sécurisées, plus traçables, et ainsi réduire les risques de fraude et de falsification. Une ambition louable, qui s’accompagne toutefois de défis administratifs et logistiques.
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Le rôle des citoyens dans cette transition est essentiel. Adopter ces nouvelles plaques, c’est non seulement se conformer à la loi, mais aussi contribuer à l’assainissement du secteur des transports. Or, l’engagement des autorités ne suffira pas sans une mobilisation collective. Il en va de la crédibilité du système et de la fluidité des procédures mises en place.
Les enjeux sont clairs : éviter la prolifération de véhicules aux plaques obsolètes, renforcer les capacités de contrôle et garantir une immatriculation transparente. Si l’administration fait sa part en facilitant l’accès aux plaques et en veillant à leur conformité, c’est maintenant aux usagers de répondre à l’appel et de finaliser le processus.
Une plaque qui reste entreposée est une opportunité manquée pour rendre nos routes plus sûres. L’heure est donc à la responsabilité et à l’action. Comme le souligne Bamada.net, il est impératif de suivre de près cette évolution et de sensibiliser davantage les citoyens à leur rôle dans cette réforme cruciale.
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Ladji Djia Sidibé
Source: Bamada.net