Quand une gestion locale tourne à la déroute, les conséquences ne se font pas attendre. Les Conseils communaux des communes rurales de Dialakorodji et Safo, dans la région de Koulikoro, viennent d’en faire les frais avec une dissolution prononcée par le Conseil des ministres sous la houlette du Général Assimi Goïta, Président de la Transition, et du Docteur Général Abdoulaye Maïga, Premier ministre.
Une sanction annoncée
Bamada.net-La loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales prévoyait déjà une issue semblable pour les cas de dysfonctionnements graves. Il aura toutefois fallu des mois de gestion chaotique pour que les autorités agissent. Morcellements fonciers irréguliers, ingérences dans les nominations de chefs de village, fermeture d’équipements publics essentiels comme un centre de santé… La liste des irrégularités est à peine croyable.
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On pourrait s’interroger : à quel moment ces Conseils ont-ils dévié de leur rôle premier, celui de servir les intérêts de leurs populations ? Une question qui trouve résonance bien au-delà de ces deux communes.
Une réaction salutaire
L’intervention des autorités de la Transition, bien que tardive pour certains, marque un tournant décisif. En dissolvant les Conseils communaux et en optant pour la mise en place de délégués spéciaux, elles envoient un message clair : les abus de pouvoir ne resteront plus impunis. Les malversations dans les marchés publics, les actes arbitraires et la mauvaise gestion ne peuvent plus être la norme.
Une alerte pour d’autres collectivités
La dissolution de ces deux conseils communaux devrait être perçue comme un signal d’alerte pour toutes les collectivités territoriales. Elle souligne la responsabilité accrue des élus locaux dans la conduite des affaires publiques. Mais au-delà de la sanction, cette mesure pose une autre question : quelles garanties pour une meilleure gouvernance à l’avenir ?
Les populations concernées attendent des actes concrets. La nomination de délégués spéciaux devra être accompagnée d’un suivi rigoureux, afin d’assurer la transparence et la continuité des services publics.
Une leçon pour tous
La gestion locale, bien qu’éloignée des projecteurs nationaux, est au cœur du développement du pays. Les dérives constatées à Dialakorodji et Safo rappellent que chaque élu, du plus petit au plus haut niveau, est comptable devant la loi et les citoyens.
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Au final, cette chronique est une invitation à la vigilance et à la responsabilisation. La gouvernance locale ne peut réussir que si les élus prennent à cœur leur mission et si les populations s’impliquent davantage dans la gestion de leurs affaires.
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MLS
Source: Bamada.net