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Chronique : Abdoulaye Maïga, un nouveau gouvernement entre continuité et renouvellement

La nomination du Général de division Abdoulaye Maïga comme Premier ministre de la Transition marque une étape cruciale dans la gestion de l’État malien. Déjà ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, il endosse désormais le double rôle stratégique de Premier ministre et ministre d’un portefeuille clé. Le dévoilement de la nouvelle équipe gouvernementale, faite par le Dr Alfousseyni Diawara, Secrétaire général de la Présidence, sur l’ORTM, suscite analyses et commentaires.

Bamada.net-Ce gouvernement de 28 membres, le troisième sous la Transition dirigée par le Président Assimi Goïta, reflète un équilibre délicat entre le maintien des figures incontournables et l’introduction de nouveaux profils. Si le noyau dur reste inchangé, des départs notables et des arrivées stratégiques témoignent d’une volonté de continuité tout en injectant du sang neuf.

 

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Les départs, révélateurs d’un besoin de réajustement

Parmi les figures ayant quitté le gouvernement, Ibrahim Ikassa Maïga, ex-ministre de la Refondation, se distingue. Collaborateur de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, son départ n’est pas une surprise pour les observateurs avertis. Il est remplacé par Bakary Traoré, expert reconnu dans le domaine de la refondation de l’État.

Un autre départ très attendu est celui de Mme Bintou Camara, ancienne ministre de l’Énergie et de l’Eau. Critiquée pour sa gestion des coupures d’électricité et ses promesses non tenues, elle cède sa place à Boubacar Diané, ancien conseiller à la présidence. Ce choix vise à calmer les frustrations populaires liées à ce secteur sensible.

Parmi les autres changements significatifs figurent Andogoly Guindo, Mamadou Samaké et Mme Bagayoko Aminata Traoré, respectivement ministres de la Culture, de l’Environnement et de l’Entrepreneuriat. Ces remplacements par Mamou Daffé, Doumbia Mariam Tangara et Oumou Sall Seck traduisent une orientation vers des profils plus techniques et expérimentés.

Le maintien des piliers de la Transition

Le cœur du précédent gouvernement demeure largement inchangé, signe de continuité dans les grandes orientations de la Transition. Le Général Sadio Camara (Défense), le Général Ismaël Wagué (Réconciliation), Abdoulaye Diop (Affaires étrangères) et Mamoudou Kassogué (Justice) conservent leurs portefeuilles. Leur présence rassure sur la stabilité des secteurs clés de la défense, de la diplomatie et de la justice.

De même, les ministres Alousseni Sanou (Finances), Moussa Alassane Diallo (Commerce) et Abdoul Karim Fomba (Jeunesse et Sports) poursuivent leurs missions. Ce maintien souligne la volonté du Président Assimi Goïta de capitaliser sur les acquis de ces ministres dans un contexte où la résilience économique est cruciale.

Un pari sur l’efficacité et la stabilité

Le cumul des fonctions de Premier ministre et de ministre de l’Administration territoriale par Abdoulaye Maïga est un choix audacieux. Cette double casquette, bien que rare, pourrait s’avérer stratégique pour accélérer les réformes institutionnelles et garantir un suivi rigoureux du processus électoral.

 

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Le nouveau gouvernement s’engage dans une période déterminante pour le Mali. Les défis restent nombreux : sécurisation du territoire, organisation des élections et apaisement du climat social. L’arrivée de technocrates comme Bakary Traoré et Boubacar Diané est un signal fort d’un pragmatisme axé sur les résultats.

Perspectives pour la Transition

Ce gouvernement, tout en renouvelant certains visages, s’inscrit dans une continuité stratégique. Il reste à savoir si cette équipe saura relever les attentes des citoyens maliens dans un contexte de tensions internes et de pressions internationales.

Abdoulaye Maïga, désormais à la tête de cet attelage gouvernemental, porte une lourde responsabilité. Ce moment de la Transition pourrait bien définir sa place dans l’histoire politique du Mali, entre promesse de réforme et impératif de résultats.

 

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Fatoumata Bintou Y

 

Source: Bamada.net

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