Christiana Figueres la figure de proue de la lutte contre le changement climatique est en visite éclair au Mali. Elle postule à la succession du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Elle analyse les défis que pose le réchauffement pour le Mali.
Le changement climatique n’épargne pas le Mali. Le désert grignote chaque année du terrain sur les zones agricoles. C’est une des conséquences du réchauffement et cela va augmenter dans les années à venir selon Christiana Figueres, surnommée la « Madame climat de l’ONU ».
« Il va y avoir moins d’eau, moins de rendement agricole et donc plus d’insécurité alimentaire. Cela signifie que toute la population du Sahel, qui subit déjà une pression liée au conflit et une pression politique, va devoir subir en plus la pression liée au changement climatique. »
Au Mali, le changement climatique a déjà déréglé les pluies, les saisons sont plus longues, les pluies plus brutales et le sol ne peut pas tout absorber.
« L’impact que cela va avoir dans le nord du Mali et globalement dans le Sahel, c’est l’augmentation de la demande en eau. Dans le nord du Mali, où il y a déjà des conflits récurrents, il va y avoir en plus de tout ça, une vraie crise liée à l’eau. »
Pas de solutions miracle, l’accord sur le climat signé à Paris lors de la COP 21 est un bon pas en avant pour Christiana Figueres, qui affirme également que l’Etat malien doit renforcer sa présence dans le nord du pays pour pouvoir apporter des réponses au niveau local
Source : RFI