L’honorable Ousmane Kouyaté, député élu dans la circonscription électorale de Kolokani et Haïdara Aïssata Haïdara du cercle de Kéniéba, tous élus sous les couleurs du RPM en 2013, ont démissionné du parti de Ibrahim Boubacar Keïta. Les démissionnaires dénoncent le non-respect des textes du parti lors du choix des candidats aux législatives de novembre prochain.
Ségou, Koutiala, Sikasso, Kéniéba, Kolokani…le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali fait face à une vague de frustrations. Les tensions sont consécutives au choix des candidats du parti pour les prochaines législatives. A l’heure actuelle, deux députés ont déjà rendu leur démission. Il s’agit du député de Kolokani, Ousmane Kouyaté et l’honorable Haïdara Aïssata Haïdara, députée élue à Kéniéba (Kayes). Officiellement, les démissionnaires dénoncent le non-respect des textes. “J’ai décidé de démissionner du RPM, la notification de la démission a été envoyée le 22 septembre 2018 au secrétaire général du parti. Ma décision de quitter le RPM est irréversible. Je ne reviendrai pour rien au monde au RPM”, a déclaré l’honorable Ousmane Kouyaté. Pour lui, il y a eu violation des textes, disfonctionnement et immixtion d’un membre influent du bureau politique national du RPM, qui ” au lieu de booster la cohésion au sein de la section, est au contraire le seul responsable de la démission de deux députés de la section suite à une conférence de section de désignation des candidats. Il a mis tout en œuvre pour une éventuelle déchéance du parti à Kolokani”, s’indigne l’honorable Ousmane Kouyaté.
Cette démission est intervenue quelques jours après celle de l’honorable Haïdara Aïssata Haïdara. L’élu de Kéniéba dit également avoir démissionné du parti parce que “les procédures n’ont pas été respectées dans le choix des candidats aux législatives”, soutient-elle. Ils ne seront pas les seuls. Plusieurs élus de la famille présidentielle entendent officialiser leur choix dans les jours à venir, a déclaré un membre influent du Bureau politique national.
Bréhima Sogoba
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Législatives en commune VI : Aboubacar Sidiki Fomba en lice au compte de la CRP
La Coalition pour le renouveau politique ayant soutenu la candidature de Mamadou Oumar Sidibé à la présidentielle, sera défendue par Aboubacar Sidiki Fomba en Commune VI. Investi par la coalition, Aboubacar Sidiki Fomba rassure la population de sa volonté d’être un député au service du peuple.
Aboubacar Sidiki Fomba, président du Front social de l’opposition, confirme sa participation aux législatives prochaines. Pour lui, il ne s’agit pas d’être candidat seulement, mais aussi et surtout se faire compter parmi les sérieux prétendants.
“La CRP est une coalition qui dispose d’une assise politique dans notre commune. Notre candidature sera l’une des meilleures surtout que la principale motivation est de défendre les aspirations du peuple qui m’accorderont leurs confiance”, explique-t-il.
“En tant que président du Front social de l’opposition, je suis à mesure de parler des réalités, de la souffrance du peuple et des problèmes liés au dysfonctionnement de la gouvernance”, argumente Aboubacar Sidiki Fomba, lorsqu’on l’interroge sur les raisons de son engagement politique en Commune VI du district de Bamako. A lui de répondre que c’était à la suite d’une mission qui lui a permis de faire une analyse critique sur le rôle, les insuffisances du fonctionnement de notre Assemblée nationale.
Jouissant de la confiance de ses camarades politiques de la Coalition pour le renouveau politique, Aboubacar Sidiki Fomba promet déjà d’être accessible et redevable.
“Je ne serai pas un député de résonance mais plutôt au service social à travers l’enrichissement du débat démocratique”.
La défense du droit constitutionnel sera mon arme de lutte
“L’Assemblée nationale n’est pas un dépotoir, elle doit donner un espoir au peuple par son contrôle de l’action gouvernementale par la proposition de lois et la défense des intérêts du peuple… “, dira-t-il.
Aboubacar Sidiki Fomba pense aujourd’hui qu’il est nécessaire de tirer les leçons des élections présidentielles passées. “Nous avons retenu le mépris du peuple face aux hommes politiques, ce qui a expliqué le faible taux de participation, l’incohérence de la jeunesse face au désir d’un changement dans lequel elle préfère être animatrice et non actrice, la maturité politique des acteurs de la démocratie, l’achat de conscience, le manque de culture politique et autres. Il faut pallier ses insuffisances à l’Assemblée nationale », martèle-t-il.
Bréhima Sogoba
L’Indicateur du Renouveau