Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et le Premier ministre ont brillé par leur absence à la finale de la 58e édition de la coupe du Mali qui a vu la victoire des blancs de Bamako sur les rouges de Hèrèmakono sur le score de 2 buts à 1. Cette absence des plus hautes autorités annonce les prémices d’un désaveu au Conor qui ne dit pas son nom.
A un mois de la fin de son mandat, le Comité de normalisation (CONOR) de la Fémafoot présidé par Mme Daou Fatoumata Guindo est devenu un fardeau pour le monde sportif malien et pour les plus hautes autorités. L’entêtement de la présidente du CONOR est à la base de ce divorce. Après avoir mis les différentes ligues en place, l’assemblée élective de la Fémafoot devrait se tenir en mi-octobre 2018.
Cependant, avant cette date, l’équipe dirigée par Mme Daou Fatoumata Guindo est de plus en plus désavouée par les plus hautes autorités et le collectif des clubs majoritaires.
Pour confirmer cette tendance, la finale de la 58e édition de la coupe du Mali a été purement et simplement boudée par le président de la République et son Premier ministre. Ces plus hautes autorités n’apprécieraient pas l’attitude égocentrique de la présidente du Conor. La récente élimination des cadets à la CAN Tanzanie 2019 en est une parfaite illustration. Selon nos sources, la responsabilité de la présidente dans cette défaite est grande. Elle aurait refusé de mettre à la disposition de l’encadrement des moyens nécessaires pour détecter les talents au motif que les caisses sont vides alors qu’elle touche plus de 4 millions de FCFA comme salaire mensuel.
Du côté du monde sportif malien, les responsables du collectif des clubs majoritaires exigent le départ des membres du Conor à la fin de leur mandat, précisément le mois d’octobre. Ces responsables jurent que la finale de la coupe du Mali serait la dernière compétition qu’organisera le comité au Mali. Au-delà de la date du 31 octobre prochain, le collectif menace de boycotter les compétitions du Conor.
Ce collectif reproche au comité son incapacité à organiser des compétitions durant la saison 2018-2019. Selon un responsable, la feuille de route assignée par la FIFA a été totalement exécutée, ce qui veut dire que tous les obstacles majeurs ont été levés pour aller à la normalisation effective du football malien.
Les responsables du collectif doutent de la sincérité de la présidente du comité. Ils soupçonnent l’équipe de Mme Daou de rouler pour le camp des frondeurs.
Récemment, le Conor a envoyé le premier draft des statuts et règlements aux ligues, clubs de D1 et groupements sportifs. Dans ce projet des statuts, le comité exclut directement une partie des acteurs clés de notre football. Il s’agit des neuf champions du D2. Donc ces champions n’auront pas l’opportunité de voter durant la prochaine assemblée générale. L’exclusion de ces clubs de D2 affaiblira le camp de la majorité, car 7 champions de D2 sur 9 ont opté pour ce camp.
Y. Doumbia
L’Indicateur du Renouveau