Choguel Kokala Maïga est candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. En effet, le président du parti Mouvement patriotique pour le renouveau (membre de la mouvance présidentielle) a fait sa déclaration de candidature le week end dernier. Pour le candidat Maïga la crise du Nord doit être au centre de la campagne électorale.
A 60 ans, docteur en télécommunication, Choguel Maïga briguera pour la 4e fois la magistrature suprême C’est un homme politique aguerri. En 2002 déjà, il se présenta à l’élection présidentielle où il obtint 2,73 % des voix au premier tour, avant de soutenir au second tour le candidat Amadou Toumani Touré. En vue des élections législatives de 2002, il s’allie au Rassemblement pour le Mali (RPM) et au Congrès national d’initiative démocratique (CNID) dans la coalition “Espoir 2002”.
Choguel Kokalla Maïga fut ministre de l’Industrie et du Commerce dans les gouvernements d’Ahmed Mohamed Ag Hamani du 16 octobre 2002 au 28 avril 2004 et d’Ousmane Issoufi Maïga du 2 mai 2004 au 27 septembre 2007.
Pour l’élection présidentielle de 2007, il a soutenu, dès le premier tour, la candidature du président sortant Amadou Toumani Touré. En janvier 2008, il est nommé directeur du Comité de régulation des télécommunications (CRT).
Après l’élection du candidat Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême en 2013, Choguel Kokalla Maïga se verra confier le portefeuille de l’Economie numérique et de la Communication dans le gouvernement Modibo Keita. Après son départ du gouvernement en 2017, Son parti, le Mouvement patriotique pour le renouveau, MPR, demeure membre de la mouvance présidentielle, mais il a choisi de se présenter lui-même à la présidentielle du mois prochain. « Je suis candidat parce que je considère que mon parti a un message et des propositions à faire aux Maliens pour sortir d’abord notre pays de la crise qu’il vit actuellement, pour apporter des solutions, pour ramener la paix dans notre pays », explique Choguel Maïga.
Il se dit préoccupé par la situation sécuritaire du Mali : « Je dois avouer qu’aujourd’hui on ne parle plus de Kidal, on parle du Centre du Mali. La dégradation de la situation au centre du Mali, en partie, incombe aux autorités ».
Le président du MPR estime que la crise du Nord sera le sujet au centre de la campagne : « Comment sortir le Mali de la crise ? C’est la mère des questions. Les candidats qui ne répondent pas à cela vont tromper les Maliens, ils vont prendre le pouvoir, ils vont faire que la situation va empirer ».
Et pour apporter sa part de vérité, des solutions, Choguel Maïga publie un livre. Son titre : Les rébellions au nord du Mali des origines à nos jours
Mémé Sanogo
Source: L’ Aube